G.H.C. Numéro 44 : Décembre 1992 Page 707
QUESTIONS
92-249 Jean-Rabel (St-Domingue, 17°-18°)
Quelle est l'origine du nom "Jean-Rabel", commune du nord
d'Haïti ? Est-ce un missionnaire ? un marin, français ou
espagnol ? Sur une vieille carte espagnole, j'ai vu "Jean
Ravel" au lieu de "Rabel". Ce nom serait-il antérieur à la
colonisation française ? Il y a trois localisations
précises du nom de famille Rabel, en Bretagne (Saint-
Brieuc), Normandie et Sud-Est. M. Rabel
NDLR Voici ce qu'en dit Moreau de St-Méry dans la
"Description de la partie française de St-Domingue" (II
724) : "Jean-Rabel est en totalité un établissement peu
ancien, quoiqu'il eût déjà ce nom, dont je ne connais pas
l'origine, dès 1685, quand les Espagnols vinrent y
détruire un corail. En 1702, ce lieu n'était guère cité
que pour la retraite qu'il procurait aux forbans et ce fut
ce qui porta M. de GALIFFET à ordonner la destruction d'un
corail qui y subsistait alors." C'est à Jean-Rabel que se
trouvait l'importante sucrerie FOACHE.
Si Moreau de St-Méry ne connaissait pas l'origine du nom,
qui le connaîtrait ! Quant au "corail", Moreau de St-Méry
dit, dans son "explication de quelques termes employés à
St-Domingue" (I 15) : "lieu spécialement destiné à élever
des cochons". Cette obstination à le détruire s'explique
donc par le fait qu'il attirait les "boucaniers" qui
venaient y chasser pour s'approvisionner. De boucanier à
flibustier ou forban, il n'y a pas loin.
92-250 DUPERLY (Paris, Jamaïque, 19°)
Adolphe DUPERLY a laissé d'intéressantes gravures de la
Jamaïque (publication prochaine). Il vint à la Jamaïque
sur "Le Dispatch", arrivé à Port-Royal, de Santiago de
Cuba, le 7 8 1824, avec MM d'ARCOURT et MARLE. Il est né
à Paris en 1801 : je recherche l'acte de naissance et des
précisions sur son ascendance.
Sur son mariage à la Jamaïque avec Louise DESNOëS, voir ma
réponse à la question 92-131. J. de Cauna
92-251 PELLETIER de BEAUPRé (St-Christophe, 17°)
Tous renseignements sur "Jean PELLETIER, sr de BEAUPRé,
capitaine d'une compagnie dans l'île de St-Christophe et
ambleur de la Petite Ecurie du roi, demeurant paroisse
Saint-Patrice à Chinon" qui "renonce" à la qualité
d'écuyer lors de la Réformation de 1668. B. Mayaud
NDLR Aucune mention dans les chroniqueurs du XVIIe siècle.
Mais "escuyer Jean PELLETIER sr de BEAUPRé, capitaine
d'une cie française à St-Christophe" fait engager à Nantes
pour St-Christophe les 3 1 1658 et 25 2 1660 (J. Tanguy :
"Les premiers engagés de Nantes pour les Antilles"). On ne
le retrouve pas, en effet, au recensement de 1671.
92-252 MEYNARDIE (St-Domingue, 18°)
Tous renseignements sur deux cousins germains :
Pierre Isaac MEYNARDIE, négociant
o La Rochelle + Port-au-Prince 1804
x La Croix des Bouquets 1796 Anne CARAYON
Pierre Bernard MEYNARDIE, capitaine de navire puis
négociant
o Rochefort 1766 + Paris 1828
x Jamaïque Lise TAVEAU de CHAMBRUN
o Croix des Bouquets 1771 J. Ameil
92-253 COCHET (Guadeloupe, Martinique, 19°-20°)
Recherche date et lieu du décès (vraisemblablement la
Martinique 1906/1915) de Ferdinand COCHET (o Pointe-à-
Pitre 31 12 1837), qui fut un photographe connu à la
Martinique et à la Guyane à la fin du siècle dernier, et
tous autres renseignements à son sujet. P. Roger
REPONSES
92-12 d'AQUIN (St-Domingue, Nouvelle-Orléans, 18°-19°)
(voir réponses en pages 536 et 565) David P. White nous a
envoyé la photocopie de l'article paru dans "New Orléans
Genesis" de juin 1971, pages 256 à 263, sur les familles
d'AQUIN, BIZOTON et PRIEUR. Après avoir évoqué une origine
italienne de la famille et le fait que les médecins de
Marie de Médicis et de Louis XIV étaient des d'AQUIN, la
généalogie peut être résumée comme suit :
I Pierre d'AQUIN, médecin de Louis XIV
o 1630/1635 + 1710 x Gabrielle de RUYON (ou ROJON),
fille de Charles, trésorier extraordinaire des guerres
II Antoine Benoist d'AQUIN, officier de marine, passe de
Rochefort à Fort Condé (Mobile, Louisiane)
o 1703 + 1756
x St-Louis de St-Domingue 28 3 1726 Jeanne Renée GARNIER
III Antoine Pierre d'AQUIN, commissaire de la marine à St-
Domingue
o Fort Condé, Mobile 15 2 1729 + Albi (Languedoc) 1801
x Petite-Rivière (St-Domingue) 27 9 1760 Antoinette
Pierrette Charlotte BIZOTON, fille de François Charles
sieur de La MOTTE et Elisabeth de La BORDE
Plusieurs enfants, dont :
IV 1 Charles Pierre d'AQUIN sieur des CAHAUTS, ingénieur
du roi, réfugié de St-Domingue à la Jamaïque
o St-Domingue 24 6 1771 + Kingston (Jamaïque) 30 3 1834
x Marie Louise Victoire BON de La POINTE, fille de Louis
Pierre et de Victoire Antoinette de COLMENIL,
habitants propriétaires à St-Domingue
d'où 11 enfants :
1.1 Louis Charles o Kingston + New Orleans 22 11 1836
x Marie Anne Elisabeth DARON des MORTIERS
1.2 Louis Thomas
ax Louise ROSSIGNOL DESDUNES
bx Louise GEUX
1.3 Henri Philippe Adolphe x Adrel de SAINT-MARIE
1.4 Jules x NN LESPARRE
1.5 Sidney x NN MARCHAND
1.6 Evelyne x Edouard DARON
1.7 Thérèse x Milodon DARON
1.8 Lelia x NN BROWN
1.9 Louise x NN BROWN
1.10 Emile
1.11 Elisabeth x Kingston 1826 Jean Baptiste Adolphe
PRIEUR, fils de Charles Bernard et de Marie
Geneviève SENS, du Dondon (St-Domingue)
IV 2 Pierre Thomas d'AQUIN des PETITSBOIS
x Anne Uranie ROBINET de ST-GERONNE et de La SAIGNE
92-51 VASSOIGNE et VERNIAS (Martinique et Guadeloupe 19°)
(voir aussi réponse p. 552)
Voir article sur les VASSOIGNE de Guy Astier (page 700).
92-70 BARDES (Périgord, St-Domingue, 18°)
Je rappelle et précise ma question (p. 530) : dans un
testament à Brantôme le 11 5 1777, Marie BUSSIèRE veuve de
Luc BARDE du Challard, institut son héritier général son
fils Guillaume BARDE "lequel est hors du Royaume et dans
l'isle de St-Domingue"; dans un 2° testament, le même jour
veille de sa mort, elle précise qu'il est "absent du pays
depuis quelques années : elle ignore s'il est décédé ou
non et n'en a pas de nouvelles depuis longtemps. S. Poujol
92-131 DESNOUES et VILLEMORIN (Guadeloupe, 18°)
Joseph DESNOUES (dit DESNOëS à la Jamaïque) (n° 2) eut une
autre fille que Marie Eulalie, prénommée Louise, qui
épousa le 11 8 1832 à Kingston (Jamaïque) Adolphe Désiré