G.H.C. Numéro 43 : Novembre 1992 Page 690
REPONSES
D'autre part je suis intriguée par la question LATOUR-
MARLIAC et BONSEIGNEUR. Entre septembre 1801 et juin 1802,
Louis de CALBIAC (famille bien connue en Lot et Garonne)
s'occupe avec un dénommé LATOUR-MARLIAC des affaires de
J.B. de MARGNET (sic)" (d'après GHC, n° 27, p 328-329).
Les LATOUR-MARLIAC, sur lesquels je prépare un article,
sont de Granges sur Lot (47). Je ne vois dans mes notes
aucun lien de parenté avec la famille COLLAS de MAIGNET.
Par contre ils sont alliés aux BONSEIGNEUR :
Le premier que j'ai est Pierre, "agronome et natura-
liste", qui épousa à Saint-Domingue Marie-Thérèse de
BONSEIGNEUR. Il aurait fait sa connaissance "grâce à ses
cousins JOURNU". J'aimerais bien connaître avec exactitude
cette parenté, les JOURNU appartenant à la très riche
bourgeoisie d'Ancien Régime bordelaise, d'un rang social
paraissant plus élevé que celui des LATOUR-MARLIAC. Les
BONSEIGNEUR auraient été tués à St-Domingue tandis que
Pierre LATOUR-MARLIAC réussissait à revenir à Granges avec
femme et enfant(s). Son fils Guillaume naquit à la Tortue
en 1796. Il fut maire de Granges et épousa une cousine
éloignée du naturaliste agenais BORY de SAINT-VINCENT.
Pierre LATOUR-MARLIAC et son épouse BONSEIGNEUR ayant eu
une descendance (qui n'existe plus qu'en ligne féminine),
il n'était pas possible aux autres BONSEIGNEUR de réclamer
une part de l'héritage de Pierre L.-M. qui mourut à
Granges le 4 avril 1841, tandis que sa veuve décédait au
même lieu le ler novembre 1851, à 77 ans. Dans son acte de
décès elle est dite née en la paroisse du Port de Paix et
fille de défunts Jean-Baptiste BONSEIGNEUR et Marguerite
POUPLIER.
Elle avait une soeur, Elisabeth, qui en l'an XII, âgée de
21 ans, dite native du quartier du Moustier au Port au
Prince, épouse à Granges Joseph-Antoine COMPAGNON, né à
Bordeaux le 2 juin 1776, fils de feu Jean et de dame
Louise-Thérèse LéVêQUE et se disant cultivateur demeurant
à Granges.
Une troisième soeur BONSEIGNEUR, Marie-Joseph, se remarie
à Granges le IO octobre 1806, âgée de 31 ans, avec Joseph-
Jérôme CAMOIN, né au Port au Prince le 11 juin 1775. Elle
était veuve en premières noces de Jacques DELORD (aucune
indication à son sujet). Tout renseignement autour des
LATOUR-MARLIAC m'intéresse. L. Bourrachot
92-166 COSNARD-DUPERRON (St-Domingue espagnole, 18°)
Je souhaite préciser la question posée pour moi par
Bernard Mayaud : beaucoup d'éléments laissent penser que
Jean COSNARD-DUPERRON se rattache à la famille COSNARD qui
vivait à Saumur et dans les localités voisines fin XVIIe
début XVIIIe siècles. Jean a épousé une espagnole, Jeanne
SANABIA, et son fils Antoine (et non Jean) a été baptisé à
Santiago de los Caballeros le 30 5 1725. Le mariage a dû
avoir lieu dans la même localité.
Comment avoir ces actes de mariage et baptême, en savoir
plus sur les SANABIA (encore représentés dans l'île),
savoir ce que Jean faisait là-bas, quand il a fait la
traversée, quand son fils Antoine a fait le voyage de
retour pour faire des études de médecine à Montpellier ?
Existe-t-il des études sur les Angevins aux Caraïbes à
l'époque ? Y-a-til une société généalogique à la Répu-
blique dominicaine ? G. Mesnut
NDLR Quelle ambition ! Si vous obtenez quelques éléments,
vous pourrez vous estimer heureux ! et nous serions
heureux d'en avoir communication. Des pistes :
Consultez les microfilms des Mormons, ils ont fait la
"Dominican Republic". Leur adresse : 64 rue Romainville
75019 Paris, 42 45 29 29, mercredi, jeudi, vendredi, sur
rendez-vous.
Consultez les registres de l'amirauté des ports pour les
embarquements : ceux de Nantes et de Bordeaux ont été
dépouillés (voir les sociétés de généalogie locales). A
Paris, au CARAN, regardez COL F/5b (voir inventaire).
Consultez le notariat de la région de Saumur : il peut y
avoir des procurations, des partages, etc.
Enfin, vous pouvez consulter GHC à la Bibliothèque généa-
logique rue de Turbigo.
92-168 FORMALAGUES (St-Domingue, 18e)
Des renseignements précis et détaillés sur cette famille,
depuis le 16e siècle jusqu'à son extinction au début du
19e siècle, figurent dans l'ouvrage de feu Arnaud de
Lestapis, "Un coin de Béarn autrefois (1575-1789)", essai
généalogique publié en 1981, probablement tiré à un petit
nombre d'exemplaires à destination familiale. Les
FORMALAGUèS ont été étroitement apparentés aux de
LESTAPIS, gentilshommes béarnais. Les personnages
mentionnés dans la question sont les trois fils de Pierre
III de FORMALAGUèS et de Jeanne de FORCADE.
Pierre est né à Arthez en 1720, décédé à Saint-Domingue
avant 1766. "Célibataire, il eut d'une métisse un fils
prénommé Pierre, qu'il reconnut avant de décéder. Ce fils
qui mourut célibataire sous la Restauration à Paris, y
avait vécu pendant la Terreur et joue un certain rôle
politico-financier dans le sillage de TALLIEN, de LAFFITTE
et des banquiers écossais contre-révolutionnaires BOYD et
KER"(page 207, note 20).
Jean III de FORMALAGUèS naquit à Orthez en 1714 et mourut
à Arthez en 1804. Avec lui s'éteignit la famille. "Il
avait quitté la France vers 1740 pour se fixer à Saint-
Domingue. Il y réalisa une grosse fortune mais au bout de
30 ans il vendit son exploitation plus de cent mille
livres à de mauvais payeurs". Dans une lettre du 28
décembre 1769 à son oncle FORCADE à Bayonne il se dit
inconsolable de cette bêtise et demande à son oncle de
l'aider financièrement (p 208, note 24).
Joseph naquit à Arthez en 1719 et y mourut en 1794 sans
postérité.
Ces trois frères eurent trois soeurs, Marie-Jeanne,
Catherine et Marie-Judith laquelle épousa en 1750 Pierre V
de LESTAPIS. Leur fils Pierre de LESTAPIS eut pour parrain
en 1756 son oncle Pierre IV de FORMALAGUèS.
Descendant d'une lignée de pasteurs protestants les
FORMALAGUèS appartinrent à l'église réformée mais durent
officiellement se convertir au catholicisme. Le cas était
le même pour les LESTAPIS et l'auteur s'est posé la
question de savoir quelle était au fond la religion de ces
Béarnais entre celle de leur origine et la religion
imposée. Marie-Judith de FORMALAGUèS aurait vécu et serait
morte dans la R.P.R. L. Bourrachot
NDLR Bien que Marcel Douyrou, comme il l'a dit dans le
numéro 42, page 679, connaisse le livre de Lestapis, ce
que Lucile Bourrachot ignorait au moment de rédiger cette
réponse, il nous a semblé utile de la passer pour l'infor-
mation de l'ensemble des lecteurs intéressés par le
personnage, d'autant plus que cette réponse circonstanciée
est fort intéressante. Et puis, "une question posée dans
le bulletin doit recevoir une réponse dans le bulletin" !
92-177 REYNOARD et LEGRAND (La Dominique, 18°-19°)
Voir "Coopération".