G.H.C. Numéro 43 : Novembre 1992 Page 688

QUESTIONS

92-237 PAGE, ROUSSEL, ROSSIGNOL (Haïti, 18°-19°)
J'ai retrouvé à Jérémie, le 6 7 1842, le mariage de Pierre 
Arsène  PAGE dit Vergland (o Jérémie ca  1787/1788),  fils 
légitime  de feu Etienne Simon PAGE et de Marie  Françoise 
ROUSSEL,  avec  Marie  Madeleine DULAGON dite  Sannite  (o 
Saint-Marc  ca  1786),  fille  naturelle  des  feux  sieur 
ROSSIGNOL DULAGON et Arnotte.
Peut-on remonter l'ascendance PAGE/ROUSSEL à Jérémie ?
Je  pense que Marie Madeleine est fille illégitime d'un M. 
ROSSIGNOL du LAGON,  de la grande famille ROSSIGNOL vivant 
à l'Artibonite au XVIIIe siècle.  Est-il possible  d'iden- 
tifier celui-ci et d'obtenir son ascendance ?  P.J. Frisch
NDLR Parmi les Marie Madeleine,  filles naturelles, nées à 
St-Marc   entre   1782  et  1788,   une   seule   pourrait 
éventuellement  correspondre à celle que vous  recherchez, 
bien que l'acte de baptême ne donne pas de  renseignements 
probants  :  le  24 5 1788 est baptisée  Marie  Madeleine, 
tierceronne,  née  le  10 janvier,  fille naturelle de  la 
nommée Emilie dite Sannite quarteronne,  demeurant près de 
cette ville,  libre, native de la paroisse St-Jérôme de la 
Petite  Rivière de l'Artibonite (baptisée le 25  5  1759); 
parrain,  le  sieur  Jean-Baptiste  POUGET,  négociant  en 
ville,  marraine,  la  nommée Marie Madeleine de LHOUMEAU, 
mulâtresse  libre,  demeurant en ville.  Le  seul  élément 
concordant est le "dite Sannite" de la mère.
Quant aux ROSSIGNOL du LAGON, il est difficile de dire qui 
peut  être le père.  Peut-être le chef de famille,  Pierre 
Paul ROSSIGNOL de la CHICOTTE du LAGON,  né le 19 11  1735 
et  baptisé à la Petite Rivière de l'Artibonite (même lieu 
de naissance que la mère de Marie Madeleine ci-dessus)  le 
6  1  1736,  marié  à  St-Marc le 24  4  1759  avec  Marie 
Elisabeth PERISSE qui lui donna 11 enfants,  tous baptisés 
à  la  Petite Rivière de l'Artibonite entre 1761 et  1777; 
parmi  eux,  seulement  deux fils,  Pierre  Paul  Philippe 
Henry,  né  en 1771,  encore vivant en 1787 (qui  pourrait 
donc être un jeune père en 1788),  et Pierre  Nicolas,  le 
dernier, sur lequel on n'a pas de renseignement. 
Pierre Paul, le chef de la branche ROSSIGNOL du LAGON, est 
le  13° et dernier enfant de Jean Baptiste ROSSIGNOL de LA 
CHICOTTE  (o St-Christophe en 1684;   + Petite Rivière  de 
l'Artibonite  15  8  1740) et Marie  Françoise  Marguerite 
BELLANGER.  (sur les  ROSSIGNOL,  voir Dossier 7 du CGHIA, 
généalogie établie par le colonel Etienne Arnaud).
  En ce qui concerne PAGE et ROUSSEL, voici l'ascendance à 
Jérémie (registres 1777-1790) :
1 Pierre Arsène PAGE
  o 1 10 b 22 12 1788 p Simon Julien, oncle par alliance, 
    m Marie Françoise Bernard épouse de Pierre Noël Page, 
    tante paternelle
2 Etienne Simon PAGE (signature de franc-maçon), habitant 
  au fond Bayard, quartier des Roseaux, à Jérémie; "mestif"
  x /1781 
3 Marie Françoise ROUSSEL, "mestive"
4 Pierre PAGE + 1780/ (alors absent)
5 Marie Pierre LESTRIE + 27 (+) 28 11 1780   
6 Jean Jacques ROUSSEL DELRAS + /1783
7 Marie Thérèse GAREAU + /1783         B. et Ph. Rossignol
92-238 JUCHEREAU (St-Domingue, 17°-18°)
Recherche  renseignements sur Joseph Charles JUCHEREAU  (o 
Montréal  en Canada 9 8 1696) fils de  Charles,  sieur  de 
BEAUMARCHAIS,  et  Denise  Catherine MIGEON  de  BRANSSAT, 
établi habitant à St-Domingue (Cap Français) en 1725.
                                                Ph. Renard 
92-239 de VASSOIGNE (Martinique, 19°-20°)
Il  existe  une branche de cette  famille  en  Martinique, 
branche métissée.  D'après le Minitel, ils sont présents à 
Fort-de-France,  Le  Robert,  Schoelcher.  Une jeune fille 
faisait  partie de l'équipe de France aux Jeux  Olympiques 
de Barcelone,  dans l'épreuve du 100 mètres où elle a  été 
brillante.  Son  nom  était orthographié à  la  télévision 
"DEVASSOIGNE".  Qui  saurait  quand  cette  branche  s'est 
formée  en Martinique,  les membres de cette famille étant 
rentrés  en  métropole au XIXe siècle ?  Je  précise  que, 
vivant très retiré, je ne cherche pas à établir un contact 
mais simplement à me renseigner.                 G. Astier
92-240 BOUBéE (St-Domingue, 18°)
En  page 633 du Bulletin vous faites le compte-rendu d'une 
longue  étude sur un Antoine BOUBEE,  négociant  à  Saint-
Domingue puis à la Jamaïque.  Serait-il possible de savoir 
d'où venait ce personnage? A-t-il quelque lien avec :
 - Thomas BOUBéE, du Houga (Gers), qui à 34 ans s'embarque
à Bordeaux en Octobre 1753 pour Saint-Domingue
 - Jean-Joseph-Michel-Martin  BOUBéE,  d'Auch,  bourgeois, 
qui à 27 ans s'embarque aussi en avril 1781 ?
                                             L. Bourrachot
92-241 RAMBAUT et de La ROCHE (St-Domingue, 18°)
Mon ancêtre Richard RAMBAUT (RAMBEAU,  RAMBAUD),  marchand 
de   Bordeaux,   passa  à  St-Domingue  en  1775  pour   y 
revendiquer ses biens,  pour lesquels il avait reçu 40.000 
livres  d'un docteur OUISNAUD (d'après son testament  fait 
en 1826 :  pièces justificatives envoyées à Edouard GERNON 
à Bordeaux).
Il  épousa  Elisabeth  Marguerite de  La  ROCHE,  dame  de 
Barbizieux  (NDLR :  Barbezieux ?),  qui serait née à  St-
Domingue en 1775,  fille du comte  Guillaume, "cadet de la 
famille  de  La ROCHEFOUCAULD",  habitant  sucrier  à  St-
Domingue  où  il fut massacré en 1792.  Le  premier  époux 
d'Elisabeth,   son  cousin  le  duc  de  La  ROCHEFOUCAULD 
(descendant  direct de François,  l'auteur des "Maximes"), 
fut aussi massacré. 
Dans sa jeunesse,  Elisabeth avait été fiancée à un  autre 
cousin,  le  marquis de TOUR La ROCHE.  Il semble  qu'elle 
soit  passée  en  France vers 1786,  pour être  élevée  et 
préparée au mariage dans le château du marquis. Le père du 
marquis  fut guillotiné et le fiancé lui-même mourut à  la 
Conciergerie  "suite au manque de soins et  à  l'emprison- 
nement". Elisabeth s'échappa miraculeusement par deux fois 
de  St-Domingue et retourna dans le château de famille  du 
sud de la France.
La  mère d'Elisabeth,  Elisa de La ROCHE,  se remaria avec 
Paul FAGNER GUILLOY de La TOUCHE,  chef d'escadre du comte 
de GRASSE, qui participa à la Guerre d'Indépendance améri- 
caine.  La TOUCHE apparemment venait aussi de  St-Domingue 
et  y  retourna plusieurs fois dans des expéditions  mili- 
taires de maintien de l'ordre.   
Je  fais des recherches sur cette famille depuis deux  ans 
et,  malgré  l'amabilité  des  archivistes  d'Aix,  Paris, 
Bordeaux  et Barbizieux,  je ne parviens pas à  en  savoir 
plus sur ces ancêtres et leur ascendance.      B.M. McDade 
NDLR  Nous  avons traduit et résumé la lettre,  écrite  en 
anglais, de Mme McDade, qui demeure à Houston, Texas. Nous 
avons peut-être fait des erreurs d'interprétation...  Nous 
n'avons trouvé aucune trace de ces familles dans le Réper- 
toire  de  généalogies du colonel Arnaud et  la  transfor- 
mation  de  La  ROCHEFOUCAULD  en  La  ROCHE  paraît   peu 
probable.




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