G.H.C. Numéro 39 : Juin 1992 Page 599

Les témoins d'un contrat de mariage au Cap Français en 1784
Pierre Amblard

     Dans un contrat de mariage à St Domingue, de nombreux 
témoins  sont  cités  et  j'ai  pensé  que  cela  pourrait 
intéresser les lecteurs.
 
     André  BAYARD,  né à Lille le 25 février 1754,  était 
fils de Jean Philippe BAYARD,  "grand propriétaire foncier 
à St-Domingue,  quartier de la Grande-Rivière, à Jérémie". 
Ecuyer,   conseiller   du  roi  et  assesseur  au  Conseil 
supérieur  du  Cap,  lieutenant général en  survivance  en 
l'Amirauté  de la dite ville par brevet de Sa  Majesté  et 
procureur  de  roi  par intérim en la  dite  Amirauté  par 
brevet  de Monseigneur l'Amiral de France,  il habitait au 
Cap, rue Saint-Simon, en son hôtel, paroisse Notre-Dame de 
l'Assomption.
     Il épousa au Cap,  le 26 avril 1784, demoiselle Marie 
Félicité Brigitte FAGE.  Le contrat de mariage,  établi le 
même jour, le fut en présence de :

- M. FAGE DUBOCQ, frère de la demoiselle,
- M. MALLEROT, négociant au Cap, allié de la future,
- demoiselle Brigitte PINOT, tante maternelle,
- Très haut et très puissant seigneur Guillaume Léonard de 
BELLECOMBE,  grand-croix de l'ordre royal et militaire  de 
Saint-Louis,   maréchal   des  camps  et  armées  du  roi, 
gouverneur,  lieutenant  général des Isles  françaises  de 
l'Amérique sous le vent et inspecteur général des troupes, 
artillerie, milice et fortifications des dites isles,
- Très  haute et très puissante dame Madame de BELLECOMBE, 
son épouse,
- Très haut et très puissant seigneur Henry comte de  MAC-
NEMARA,  chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-
Louis,  capitaine  des  vaisseaux du roi,  commandant  les 
forces navales aux Isles françaises de l'Amérique sous  le 
vent et directeur général de la marine aux dites isles, 
- M.  Alexandre de BONGARS,  chevalier, conseiller  du roi 
en  son  Conseil,  président  en son  parlement  de  Metz, 
intendant de justice, police et finance de la guerre et de 
la marine des Isles françaises de l'Amérique sous le vent,
- M. de SAINT-MARTIN, écuyer, conseiller  du roi, doyen de 
nos  seigneurs  les  conseillers du Conseil  supérieur  de 
cette ville,
- M. de TROUILLET, écuyer, conseiller  du roi et président 
en son Conseil supérieur de cette ville,
- M. RUETTE,  écuyer,  conseiller  du roi audit Conseil et 
subdélégué principal de Monsieur l'intendant,
- M. de BRUCOURT,   écuyer,   conseiller   du  roi   audit 
Conseil,
- M. BOURON, écuyer, conseiller du roi audit Conseil,
- M. LE GRIS, écuyer, conseiller du roi audit Conseil,
- M. POURCHERESSE de VERIERE,  écuyer,  conseiller  du roi 
audit Conseil,  
- M. de CONIGLIANO,   écuyer,  conseiller   du  roi  audit 
Conseil,
- M. CANIVET,  écuyer,  conseiller   du roi audit Conseil, 
procureur du roi au même Conseil, 
- M. LEGRAS, écuyer, conseiller du roi audit Conseil,
- M. LOMBART, écuyer, conseiller du roi audit Conseil,
- M. FRANçOIS de NEUFCHATEAU,  écuyer,  conseiller du  roi 
audit Conseil,
- dame de BRUCOURT LE GRIS, épouse du sieur LE GRIS,
- dame LEDDET BOURON, épouse du sieur BOURON,
- dame DABBADIE CANIVET, épouse du sieur CANIVET
- dame LA CARRIèRE LEGRAS, épouse du sieur LEGRAS,
- M. BERTRAND,   greffier,   régisseur   du  greffe  dudit 
Conseil,
- M. le chevalier du GRES,  chevalier de l'ordre royal  et 
militaire de Saint-Louis,  lieutenant du roi et commandant 
en second par interim,
- dame de VALLéE du GRES,  son épouse et M. du GRES,  aide 
de camp de Monsieur le général, leur fils,
- M. LASCARIE de POURRA, commissaire de la marine en cette 
ville,
- M. BUPRON,  conseiller  du roi, sénéchal en cette ville, 
juge  civil et criminel du siège de cette ville,  et  dame 
MARTIN BUPRON, son épouse,
- M. de FLOISSAC,  conseiller  du roi,  substitut de cette 
ville,
- MM d'AUGY, DARRACQ et RODIER, avocats en parlement et au 
Conseil supérieur de cette ville,
- M. COUREAUX de la CHAPELLE, doyen des notaires du roi en 
cette ville,
- M. BULLET,  receveur,  et dame SAINT-MARTIN BULLET,  son 
épouse,
- M. de ROUDIL, chevalier.

     André BAYARD, revenu en France, prit le nom de BAYARD 
de PLAINVILLE,  fut maire de Plainville (Oise),  député de 
l'Oise  et membre du Conseil des Cinq-Cents où il joua  un 
certain rôle.

COOPERATION

de Philippe Guéritault : Ascendance CHARPENTIER (p. 555)

           Origine métropolitaine des MATIGNON

Léonard  MATIGNON dit La Creuse,  époux de Marie DELORD et 
père  de Marie-Thérèse MATIGNON,  première épouse  d'André 
CHARPENTIER  (n°  4  de  l'ascendance  étudiée)  pourrait, 
d'après  son  surnom,   être  issu  d'une  des  nombreuese 
familles  MATIGNON  demeurant  au XVII°  siècle  dans  les 
paroisses  de Touraine arrosées par la  Creuse,  notamment 
Barrou.  Interrompues  par  les séjours en  Guyane  et  la 
fermeture  l'été  dernier  des  AD  d'Indre-et-Loire,  mes 
recherches  ne me permettent pas d'aller au-delà de  cette 
vraisemblance.

NDLR  Merci  à  Philippe  Guéritault  de  ce  "scoop"  sur 
l'origine des MATIGNON qui donnèrent leur nom aux "Blancs-
Matignon"  sur  lesquels courent tant de légendes  !  Quel 
lecteur  de  GHC  demeurant  à  Tours  pourrait  faire  la 
recherche ? Rappelons les éléments connus :
Léonard  MATIGNON n'est pas recensé en 1664;  en revanche, 
on  le  trouve  en 1671 à Capesterre  comme  habitant  non 
marié;  y figure aussi,  parmi les artisans,  "LA  CREUSE, 
orloger  (sic)".  Quand  il meurt à Petit-Bourg le 30  mai 
1707,  il est écrit "Léonard MATIGNON dit LA CREUSE, de la 
province  de Touraine".  Signe son fils "Jean LA  CREUSE". 
C'est de ce dernier, passé en Grande-Terre, à Sainte-Anne, 
dont  sont issus les nombreux MATIGNON  des  Grands-Fonds, 
entre Sainte-Anne, Le Moule et Morne-à-L'Eau.     




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