G.H.C. Numéro 38 : Mai 1992 Page 578

COOPERATION

d'Emmanuel Boëlle : réponse à Titi le Racoon (p. 518)

La  réponse  à  votre  étonnement  de  voir  Madame  veuve 
CHAUVITEAU acheter, puis revendre à quelques mois d'inter- 
valle,  le  château  de  Vaucresson  se  trouve  dans  les 
souvenirs  sur "Mamita" dictés en 1883 par sa fille  aînée 
Séraphine  HERMET née CHAUVITEAU à sa petite-fille Thérèse 
RATEL née HERMET, laquelle, en 1897, publia une partie des 
"lettres  de famille" qui venaient d'être retrouvées et  y 
adjoignit une partie de ces souvenirs. Elle écrit :
 "Son  fils Louis,  qui lui donnait de si  grandes  conso- 
lations et si belles espérances,  prit un rhume le premier 
jour de l'an 1825. On le croyait remis,une rechute survint 
et la poitrine se prit.  Au printemps, les médecins recom- 
mandèrent l'air de la campagne. 
 Bonne-Maman acheta alors,  de M.  de MAINEVAL, le château 
de  Vaucresson,  près de Ville-d'Avray,  belle  habitation 
complètement   meublée  et  aménagée  pour  recevoir   une 
nombreuse famille.  On y transporta le cher malade. Ce fut 
une joie pour tous les enfants que cette installation à la 
campagne.  De  nombreux amis venaient les y  visiter,  les 
fils  aînés  y  passaient tous leurs moments de  loisir  à 
l'exercice du cheval dans le parc et les bois avoisinants.
 Mais  l'état  du cher malade ne s'améliorait  pas  et  le 
danger  devint si imminent qu'il fallut le ramener à Paris 
où  il  expira,  le 2 juin,  dans les bras de  cette  mère 
tendrement aimée. Il avait vingt ans. Il était d'un carac- 
tère doux et affable, tendre et caressant pour sa mère; il 
aimait  à  venir s'asseoir auprès d'elle et à  s'en  faire 
caliner  comme un enfant.  Par égard pour cette  tendresse 
maternelle,  il avait renoncé à la carrière de la  marine, 
vers laquelle il fut porté de bonne heure. Il était grand, 
d'un  visage agréable,  avec des yeux bleus et des cheveux 
noirs; il avait beaucoup de distinction et de modestie.
 La  chère  Mamita  avait eu la consolation  de  lui  voir 
remplir ses devoirs religieux, mais elle était accablée de 
douleur;  elle  fut  prise de crises nerveuses  dont  elle 
souffrit  cruellement et que les soins du  docteur  PETROZ 
devaient combattre bien des années encore.  Séraphine, qui 
avait  alors quinze ans,  eut un tel saisissement  qu'elle 
fut plus de dix-huit mois malade.
 Vaucresson  fut revendu au général COUTARD,  de la maison 
du roi, et l'on revint à Paris."
     Louis  était  le second des onze enfants  qu'eut  Mme 
CHAUVITEAU,  j'ai eu en ma possession le contrat de  vente 
du  château avec son inventaire détaillé.  Il est  heureux 
qu'à  l'époque  il ne semble pas y avoir eu de  droits  de 
mutation !
  Il  faut signaler par ailleurs que les crises  nerveuses 
de  Mamita,  très  à  la mode à  l'époque,  ne  l'ont  pas 
empêchée de vivre jusqu'à 94 ans...

d'Emmanuel Boëlle  :  les témoins du mariage de la  demoi- 
selle FLEURY (GHC 37, pages 558 et 559)

J'ai  parmi mes ancêtres directs Françoise PROST de  ROYER 
(+ 1781) épouse d'Armand Félix NARBOUD (1710-1786), avocat 
au  Parlement  de Lyon.  Elle avait deux  frères,  Antoine 
PROST  de  ROYER et Jean PROST de LARCY  (et  non  LARRY), 
témoins   au   mariage  CHOISEUL  MEUSE  x   FLEURY.   Ils 
descendaient  de  la famille  PROST,  famille  notable  de 
Tournus,  dont Antoine PROST, né à Tournus, praticien puis 
conseiller du roi, contrôleur aux saisies réelles, fils de 
Jean, marchand fermier à Nanton, et Antoinette FAVIER, qui 
épousa  en  1696,  à Mâcon,  Jeanne GRENELLE.  Il  en  eut 
François (1700-1776), avocat, juge du comté et de l'arche- 
vêché de Lyon, qui épousa Françoise du ROCHER de la ROCHE-
BARON, morte en 1798, à 93 ans, d'où Françoise, Antoine et 
Jean ci-dessus.  Je ne sais comment ils étaient cousins de 
l'épouse. 
NDLR Voyez page 558,  4° ] : Elisabeth Geneviève Geneviève 
FLEURY, la "future", était fille de Geneviève PROST, morte 
en la mettant au monde,  au Cap,  le 30 novembre 1755 (les 
registres commencent en 1777). Cherchez par là ! Les PROST 
témoins  sont donc cousins de la future du côté  maternel, 
et  non  paternel  comme dit dans le contrat  de  mariage. 
Geneviève  PROST  devait être une soeur de  votre  ancêtre 
François (1700-1776).


d'Adrien Gallet de Saint-Aurin   Faire-part  à  identifier 
TAILLEVIS de JUPEAUX (p. 479); complément à la p. 542 

     Le défunt s'était marié deux fois :
a) à Trinité le 11 9 1798 avec Marie Anne GALLET de SAINT-
AURIN, née à Trinité le 30 11 1767, y décédée le 23 1 1807 
(laissant 2 enfants), fille de Louis, capitaine de milice, 
chevalier de Saint-Louis, et de Marie Rose LE BALLEUX
b) à  Trinité  le 25 1 1817 avec Pierrette Jeanne Rose  de 
LAMBERTIE de LA RIGAUDIE,  née au Fort-Royal le 24 6 1775, 
y  décédée  le  14 12  1822  (sans  postérité),  fille  de 
François,  capitaine au corps royal d'artillerie, régiment 
de  Strasbourg,  chevalier  de  Saint-Louis,  et  de  Rose 
DUGARD.
     Ceux  qui font part du décès peuvent être  identifiés 
facilement   d'après   l'ouvrage  "Jean   Racine   et   sa 
descendance" d'Arnaud Chaffanjon. Ce sont :
1°) Les deux enfants du défunt,  à savoir Anne Louis Marie 
de TAILLEVIS de JUPEAUX, époux d'Ophélia de SOYRES (d'où 2 
enfants)  et  Marie Rose Louise dite Irma de TAILLEVIS  de 
JUPEAUX,  née à Saint-Pierre le 5 1 1804, qui avait épousé 
à  Paris le 26 6 1828 Victor de LA MARLIER de LA  SAUVERIE 
(d'où 2 enfants).
2°) Les quatre petits-enfants du défunt,  à savoir Edouard 
et Victor de TAILLEVIS de JUPEAUX, nés tous deux à Pointe-
à-Pitre en 1828 et 1831,  qui décèderont respectivement  à 
Paris en 1892 et à Nice en 1904,  sans alliance, et Gaston 
et Amélie de LA MARLIER, nés à Vendôme en 1829 et 1834; le 
premier épousera en 1867 Marie Thérèse OLLIVER de FONTAINE 
et  la  deuxième  épousera  en 1854 Gabriel  de  SACHY  de 
FOURDRINOY.
3°) Deux  soeurs  du défunt,  à savoir Marie Charles  dite 
Charlotte de TAILLEVIS de JUPEAUX,  née à Vendôme en 1777, 
qui  avait  épousé à Londres en 1799 le  comte  Joseph  de 
GOMER  (décédé  en 1822) et Anne Pauline de  TAILLEVIS  de 
JUPEAUX, née à Vendôme en 1778, qui avait épousé à Londres 
en 1796 Joseph, baron de LA ROQUE (décédé en 1842).
4°) Des neveux et nièces du défunt, à savoir :
- le  comte  Bonaventure DU MERLE,  né  en  1797,  et  son 
épouse, née (en 1805) Isaure de GOMER, mariés en 1826
- Adolphe DU FAY de CARSIX, né en 1796, et son épouse, née 
(en 1811) Octavie de GOMER, mariés en 1827
- Gabriel  Charles,  baron  de LA ROQUE,  né à Londres  en 
1799,  et son épouse née Clémence de LA FAYOLLE de MARS de 
JOUX
- l'abbé Adrien de LA ROQUE, né en 1803, chanoine d'Autun. 



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