G.H.C. Numéro 38 : Mai 1992 Page 576

La descendance de Catherine TERRIEN
Principes et méthode de généalogies en escalier

Arnaud Vendryes

Principe  Par  opposition à  une  généalogie  patronymique 
constituée de fils en père, nous appellerons généalogie en 
escalier une généalogie qui se constitue de fille en mère. 

Remarque  Les  généalogies  en  escalier  constituent  une 
solution  de  facilité  pour les  recherches  antillaises, 
compte  tenu  de  la  forte  proportion  des  maris   "nés 
ailleurs".

1. Catherine TERRIEN
     Catherine  TERRIEN,   notre  héroïne  incontournable, 
épouse à Léogane le 6 février 1698, le bon Jacques PEYLET. 
     De son existence antérieure,  nous ne savons rien  de 
sûr.  Une  Catherine  TERRIEN,  née  en  France  dans  une 
paroisse illisible du diocèse de Bordeaux,  fille de Louis 
TERRIEN et de Catherine LEVESQUE, a certes épousé le 13 01 
1688  à Léogane un dénommé François BLAY.  Point de traces 
d'enfants de cette union,  qui s'est achevée par le  décès 
de  François BLAY dans cette même paroisse le 13 10  1696. 
Les  actes  ne livrent hélas aucun indice nous  permettant 
d'affirmer qu'il s'agit de la même personne.

     De ce mariage naissent deux enfants:
- Catherine, baptisée à Léogane le 22 01 1699, qui suit.
- Jacques, baptisé à Léogane le 25 01 1700. Le 27 07 1719, 
il épouse Marie-Suzanne BLANCHARD à la Croix-des-Bouquets.           
C'est là qu'il mourra,  le 3 9 1743, suivi par sa femme le 
9  6  1754.  De cette union naquirent  plusieurs  enfants, 
baptisés à la Croix-des-Bouquets, dont nous ne donnons pas      
la liste.

     Catherine  TERRIEN  est peut-être cette dame  PEYLET, 
habitante aux Sources,  qui est enterrée à Léogane le  1er 
février 1701.
     Quant à Jacques PEYLET, son destin reste pour nous un 
mystère  émaillé de quelques impressions furtives mais non 
concluantes. Faut-il l'assimiler au Jacques PEYLET, âgé de 
70  ans,  qui meurt à la Croix-des-Bouquets le 18  février 
1719 ?

2. Catherine PEYLET
     Catherine  PEYLET,  baptisée à Léogane le 22  janvier 
1699,  épouse  à  la Croix-des-Bouquets,  le 31 mai  1718, 
Jacques FORTIN, "ancien capitaine de flûte et géographe du 
roi au département de Bordeaux" (à moins qu'il ne s'agisse 
de son père). L'heureux élu est né à Bordeaux, paroisse St 
Michel, fils de Charles FORTIN et de dame Jeanne LA ROYE.

     Ils eurent ensemble plusieurs enfants,  tous baptisés 
à la Croix-des-Bouquets:
- Marie-Catherine,  b 02 10 1721, x 18 08 1748 à la Croix-
des-Bouquets  Vivien PIRON,  huissier au Conseil Supérieur 
de Léogane.
- Jacques Charles,  o 30 08 1723, b 07 10 1723, habitant à 
la Rivière Froide, + Port-au-Prince 27 09 1764.
- Jacques, o 22 02 1725, b 20 02 1726.
- Marie-Anne, o 04 01 1727 b 02 03 1727, x 12 06 1747 à la 
Croix-des-Bouquets Léonard BASSET,  maître  sellier,  veuf      
d'Anne LIGNY; elle y meurt un an après, le 30 04 1748.
- Elisabeth, o 24 06 1728, b 03 01 1729, qui suit.

     La piste du couple se brouille par la suite. Une dame 
PEYLET  épouse  FORTIN LAPLAQUE,  habitante de  la  Grande 
Plaine,  est  enterrée  à la Croix-des-Bouquets le  24  04 
1738,  le  dit  FORTIN LAPLAQUE étant réputé présent à  la 
Martinique.  Nous n'osons pas imaginer que Jacques  FORTIN 
ait  "plaqué" son épouse pour partir à la  Martinique,  et 
ait  gagné  par ce haut fait son surnom...  Dudit  Jacques 
FORTIN nous ne savons rien de plus,  sinon qu'à partir  de 
1747  on  lui  attribue régulièrement le  qualificatif  de 
"feu",ce qui n'est jamais très bon signe pour l'intéressé.

3. Elisabeth FORTIN
     La troisième de nos héroïnes,  Elisabeth FORTIN,  est 
donc  née  à la Croix-des-Bouquets le  24  juin  1728.  Sa 
longue  existence  lui  fera traverser toutes  les  vicis- 
situdes  domingoises de la fin du XVIIIème et du début  du 
XIXème siècles.
     Elle épouse à la Croix-des-Bouquets,  le 21 02  1745, 
Jean  GUILLOT,  né  à Rennes (paroisse de Toussaint)  vers 
1720,  veuf  en  premières noces de Rose LE  MARIé  (qu'il 
avait  épousée à la Croix-des-Bouquets le 22 04  1742,  et 
qui mourut le 29 06 1744, en laissant un fils, Joseph, qui 
mourra en bas âge).

     Jean  GUILLOT est désigné comme "maître  perruquier", 
"marchand"  ou  "bourgeois"  selon  les   époques,   signe 
probable  d'un petit commerce fructueux.  Il mourut proba- 
blement vers 1770. 
     Elizabeth  FORTIN  était encore à  Saint-Domingue  en 
décembre  1802,  et ce récit ne dit pas ce qu'elle  devint 
par la suite.
     De leur union naquirent trois enfants:
- Marie-Elizabeth,  o 03 01 1746 b 18 02 1746 à la  Croix-
des-Bouquets, + 17 07 1795 à l'Anse-à-Veau, x 22 07 1762 à 
Port-au-Prince Blaize DUPOUY DU CHICOY,  maître chirurgien 
(+  Port-au-Prince 30 10 1780).
     De cette union:     
     - Marie-Elizabeth  o 15 10 1763 b 12 11 1763 à  Port-
     au-Prince, x 26 07 1784 Jean-Pierre SALAIGNAC, avocat 
     en   parlement militant au Conseil Supérieur de Port-
     au-Prince, où il meurt le 07 01 1788.
     - François Barthélemy (b 1770, acte manquant).
     - Amable Louis, o 10 05 1765 b 13 10 1765 à Port-au-
     Prince.
     - Jeanne Rose, x 27 12 1787 Jean-Antoine VIEL, secré- 
     taire  principal  du  comte d'ARGOUT puis  de  M.  de 
     LILANCOURT,avocat en parlement et militant au Conseil 
     Supérieur   de  Port-au-Prince,   assassiné  par  les 
     rebelles en février 1802.
- Jean  Julien,  o 13 01 1748 b 25 04 1748 à la Croix-des-
Bouquets.
- Louise  Amable,  o  04 09 1750 b 31 01 1751  à  Port-au-
Prince, qui suit.

4. Louise Amable GUILLOT
     Louise  Amable  GUILLOT,  née à Port-au-Prince  le  4 
septembre 1750, épouse dans cette même paroisse le 16 juin 
1767  Pierre  Michel ADAM (né à Paris vers  1744,  mort  à 
Port-au-Prince  le 7 novembre 1794),  fermier général  des 
Postes  de  Saint-Domingue et  entrepreneur  des  hôpitaux 
militaires de Port-au-Prince, officier de milices. 




Page suivante
Retour au sommaire
Lire un autre numéro



Révision 29/07/2003