G.H.C. Numéro 36 : Mars 1992 Page 550
REPONSES
91-91 de BOYRIE (St-Domingue, 18°-19°)
Compléments aux réponses en p. 410 :
Le 5 brumaire VI (26 10 1797), la citoyenne Suzanne
BERNARD, femme de Jean BOYRIE, se présente avec son fils
Jean à la mairie de Nantes, pour faire établir leur
certificat de résidence : Suzanne BERNARD, originaire de
La Rochelle, est âgée de 42 ans, mesure 4 pieds 10 pouces.
Son front est plat, ses yeux bruns. Le visage est plat, le
nez ordinaire, le menton rond, la bouche moyenne. Cheveux
châtains. Son fils Jean a 18 ans; il mesure 4 pieds 11
pouces. Son visage est ovale, le front et le nez
ordinaire, la bouche moyenne. Il a les yeux bleus et les
cheveux châtains. Ils sont de l'Orient mais résident à
Nantes depuis le 4 8 1792, chez le sieur DOUAULT.
(Archives municipales de Nantes, série I 2, registre 10,
n° 274 et 275). J.M. Loré
91-107 DROUILLARD et TURBE (St-Domingue, 18°)
Jean Vincent DROUILLARD (o Concarneau 22 b 25 1 1711) est
le 3° enfant mais le 1° fils de François Jean et de Renée
CARADEC qui eurent, à Concarneau, 6 filles et 2 fils, de
1708 à 1718.
Renée CARADEC est née à Concarneau (b 22 9 1680), fille de
Jean, sieur de KERMAO, et Marie TANGUY. Elle y est
décédée, veuve, le 27 10 1723. Les CARADEC sont une
famille nombreuse et importante de Concarneau.
François Jean DROUILLARD est vraisemblablement de l'île
d'Yeu. Il est décédé entre 1718 et 1723. D. Quénéhervé
NDLR David Quénéhervé a envoyé plusieurs pages sur cette
ascendance, dont nous avons extrait ce qui précède avant
de les envoyer à l'auteur de la question.
91-140 ALLIEN (Guadeloupe, 19°)
Je m'intéresse à cette demande, ayant longuement étudié
une famille ALLIEN, formée de nombreuses branches,
implantée au moins dès le XVI° siècle à Romagne en
Gironde, petit village de l'Entre-deux-mers, entre Garonne
et Dordogne. Une vingtaine de ménages de ce nom avait des
enfants au début du XVII° siècle, dont des notaires de
1628 à 1830. Mon mari descendait de 6 de ces couples.
Une branche se rapprocha de Bordeaux et vécut à Carignan
puis la Tresne et enfin Bordeaux, où ils étaient
tonneliers.
Jean ALLIEN, né en 1759 à Bordeaux, alla rejoindre son
oncle maternel Michel TARS au Cap de St-Domingue en 1784.
Ne serait-ce pas le grand-père de Pierre Adolphe ALLIEN
époux de Marie GAUTHIER ?
Si la liaison avec lui peut être établie, je pourrai
remonter les ancêtres jusqu'à Giraud ALLIEN, barbier, qui
testa le 4 4 1588 (M° Ducros). J. Guilhon
NDLR En l'état actuel de nos recherches sur ce sujet, nous
avons trouvé à St-François la naissance (26 d 27 3 1860)
de Joseph François Léon Philippe Rupert Adolphe ALLIEN,
fils de Pierre Adolphe, 36 ans, marchand à St-François, et
Julienne Marie GAUTIER, 30 ans.
Les parents se sont mariés le 11 7 1854 (acte très pâle et
flou sur microfilm). Pierre Adolphe, alors âgé de 30 ans,
marchand, est fils majeur et naturel reconnu de + Pierre
François ALLIEN et + demoiselle Marie Louise, tous deux
décédés à St-François. Jeanne Julienne Marie GAUTIER, 26
ans, est veuve d'Etienne FIGET. Impossible de lire sa
commune d'origine; elle est fille légitime de + Julien et
+ Perrine (illisible). Son premier époux, Etienne FIGET,
décédé à St-François le 9 9 1853, est dit européen et âgé
de 48 ans. Là encore, impossible de lire sur le microfilm.
On devine que sa commune d'origine est en Gironde.
Qui pourrait, à Aix, lire les registres et transcrire les
renseignements illisibles sur microfilm pour Peter Frisch,
qui est en Haïti ?
Ajoutons que le premier ALLIEN de St-François, prénommé
François, est originaire de Rochefort (St-Louis), fils de
Jacques et Marie Madeleine LEGROS. Quand il épouse, le 10
6 1738, Elisabeth RIVIèRE, veuve d'Honoré RUILLIER et
fille de Louis et Elisabeth CALLARD, les bans ont été
publiés à St-Pierre-Mouillage (Martinique), "domicile du
contractant".
Il reste plus d'un siècle à franchir pour établir le lien
avec Pierre Adolphe et son père Pierre François !
91-172 Antillais nés en Afrique
Quelle que soit la date retenue pour l'abolition de la
traite, celle-ci n'a été définitivement arrêtée qu'après
l'avènement de Louis-Philippe, les dernières saisies étant
de 1831. Pendant la Restauration, malgré quelques saisies,
les propriétaires continuent à importer de très nombreux
Africains. Pour tous ceux-là, les indications sont rares
et on ne retrouve souvent que des indications plus ou
moins tribales ou géographiques. Restent ceux qui sont
arrivés comme travailleurs contractuels à compter de 1857.
Dits "Congos", ils ont un contrat, donc un nom qui a été
conservé et qui peut servir pour retrouver certaines ori-
gines.
Où avez-vous trouvé que les registres d'esclaves avaient
été brûlés comme les chartriers ? D'après ce que j'ai pu
constater, qu'ils appartiennent à l'Eglise, aux municipa-
lités ou aux particuliers, ils ont d'abord été conservés
précieusement, ne serait-ce que parce que les proprié-
taires n'ont été indemnisés qu'en apportant des preuves.
Pour moi, c'est plutôt dans la première moitié du XX°
siècle que des descendants, notamment ceux qui ne se
voyaient plus que comme fils ou petit-fils d'esclaves, ont
brûlé ce qui avait échappé aux insectes et à l'humidité.
L. Elisabeth
NDLR Utile rappel : on ne devrait rien avancer sans
vérifier les sources écrites... Bienheureuse erreur si
elle est à l'origine de cette précision de Léo Elisabeth!
92-19 HUGONNENC (Martinique, 18°)
J'ai noté, d'après les registres de St-Pierre Mouillage,
les enfants suivants de Joseph HUGONNENC et Rose Elisabeth
LEBLANC (ce n'est pas forcément exhaustif) :
1 Joseph x 7 8 1781 Marie Anne Luce Candice ARNAUD
2 Rose Françoise Calixte o 1756 x 1774 Nicolas Ste-Claire
CLAUZEL
3 Catherine Adélaïde b 16 2 1763 x 3 5 1779 Dominique
DECAMPS
4 Catherine Reine b 28 1 1764
5 Marie Madeleine b 3 5 1766 x 23 5 1785 Louis Antoine
François JOYAU
6 Luce Victoire b 18 4 1767 x 29 7 1783 Jean Baptiste
HURLOT
7 Marie Aimée Bibiane Désirée b 13 12 1768 x 23 5 1783
Jean Joseph CLAUZEL
8 Nicolas Rose b 25 8 1770 x 5 11 1794 Marie Elisabeth
PELLEGARD de MALHORTIE
9 Marie Victoire b 17 7 1771 x 20 4 1795 Jean Baptiste
COQUERAN
10 Catherine b 27 6 1773
11 Marie Catherine b 17 8 1775 x 21 1 1794 Joseph DARISTE
A. Gallet de Saint-Aurin