G.H.C. Numéro 36 : Mars 1992 Page 545
COOPERATION
l'alliance ODET de CAMPRY et nous pensions qu'il serait
heureux d'être tenu au courant des découvertes que nous
avions faites depuis sur ce sujet. Nous accédons à son
voeu car notre intention n'était nullement d'entâcher
l'honneur, le courage et la respectabilité de la famille
de GAALON à travers les siècles, mais simplement de
compléter les renseignements purement généalogiques par la
citation intégrale de ce que nous avions trouvé dans la
"correspondance des gouverneurs" sans choix malintentionné
ou "sans discernement". Les citations de M. BACHELIER
(notre qualificatif de "laborieux" portait sur son style
et non sur son récit) alternent avec celles de M. de la
MALMAISON, telles qu'elles figurent dans la "correspon-
dance officielle".
François de GAALON nous a adressé en complément la photo-
copie de deux pages sur Pierre de GAALON, extraites de sa
généalogie, qui évoquent les faits en parlant d'une
enquête à la suite de laquelle M. de la MALMAISON reçut un
blâme, mais les sources d'archives utilisées n'y figurent
pas. Nous nous empresserons de publier tout complément
basé sur des documents officiels.
Les PRONZAT de LANGLADE (p. 506 à 509)
de Maurice Perrais :
J'ai rencontré Justin PRONZAT de LANGLADE (p. 506 : II 3)
dans mes recherches sur la Chouannerie et la traite inter-
dite. Il s'est déporté prématurément vraisemblablement à
Jersey et a dû y fabriquer de faux assignats. Est-il un
rescapé de Quiberon ? Comme curé de Paimboeuf, il était
forcément lié avec des capitaines de la traite interdite,
dont c'était le port d'attache ou d'escale, et autres
armateurs.
de Pierre Bardin : (p. 507)
On trouve au Robert (Martinique), le 14 3 1805,
l'inhumation de demoiselle Solline PRONZAT de LANGLADE, 18
ans, décédée sur l'habitation des héritiers DESABAYE dont
son père est administrateur. Les témoins sont François
Bruneau Gaigneron, commissaire commandant de la paroisse,
et Eloin de Bonnemaison, habitant du quartier.
Par ailleurs, au moment de la Révolution, Louis, Maurice
et Alexandre PRONZAT font partie des enfants venus de St-
Domingue à Nantes où ils résidaient, séparés de leurs
parents, et pour qui il est demandé des secours. Louis est
arrivé en 1789 et ses deux frères en 1792. Le carton 45
des Archives municipales de Nantes contient seulement
l'attestation du correspondant des parents, Richard
PIVREDIèRE, du 4 pluviôse III (23 1 1795).
Ces renseignements sont tirés du bulletin 33-34, 1977,
de la Société d'Histoire de la Guadeloupe, dans lequel
Marcel Grandière présentait "Les réfugiés et déportés des
Antilles à Nantes sous la Révolution". La lecture de ce
bulletin est indispensable à qui veut savoir qui étaient
et comment vivaient les 1.500 "Américains" qui résidaient
ou arrivèrent à Nantes pendant cette période.
NDLR Louis et Maurice sont donc arrivés à Nantes à 8 ans
et Alexandre à 5 ans... On envoyait les enfants très
jeunes en France "pour leur éducation" et ils passaient de
longues années sans revoir leur famille. En confrontant
ces renseignements avec le testament de leur père (p. 507)
on voit qu'effectivement les enfants non cités étaient en
France et on peut supposer que l'aîné, né en 1778, était
déjà décédé. On trouvera peut-être à Nantes le décès de
l'aîné avant 1795 et de Maurice et Alexandre après.
Quant à Solline PRONZAT de LANGLADE, décédée au Robert
en 1805, c'est sûrement Marie Louise Geneviève (GHC p.
507, III 4.3) qui avait en fait 21 ans passés.
de Paul-Henri Gaschignard
Quelques observations complémentaires :
- p. 506 1° col. : c'est Guillaume Mauger et non Maugère
qui est témoin au mariage de Maurice P. de L.
- p. 506 2° col. : à propos de J.B.C. GUILLON "avocat à
Rennes", j'ai noté dans l'étude d'Yves Guillon que
"Johannes Cristoforus Guillon americanus" a été reçu
avocat à Rennes; mais y-a-t-il exercé ?
- p. 506 2° col. : d'après son acte de mariage le 3 8 1744
à Ste-Rose de Léogane, Marie MORVAN était "veuve de feu
Pierre Mathurin ROUSSEAU, marchand sellier de cette ville,
fille légitime d'Yves et de Jeanne ROLET, de La Rochelle,
paroisse St-Nicolas".
- p. 506 2° col. : Jeanne Jacquette Félicité P. de L. a
épousé Pierre Ferron Antoine d'ARCHE de PESSAN le 25 2
1779 (cf CGHIA 19 p. 38, colonel Arnaud).
- p. 507 1° col. : Jeanne Jacquette Guillemette P. de L.
est décédée le 1° et inhumée le 2 6 1762.
- p. 507 1° col. : Marie Etiennette Eulalie P. de L. a
épousé à Rouans près de Nantes le 17 7 1780 Jacques Victor
GAZEAU de la BRANDONIèRE (et non BRANDASNIèRE) "chevalier
seigneur de REMBERGE et autres lieux". (dans l'inventaire
de la série E des AD de Loire-Atlantique est résumé l'acte
de mariage avec l'orthographe Brandonière et Brandanière).
- p. 507 1° col. : Jean Claude Aimé P. de L. a été inhumé
le 26 7 1768 à Rézé près de Nantes.
- p. 507 2° col. : Louis Jean Pierre LE FORESTIER, parrain
de Louis François P. de L. le 6 7 1795, doit être un
parent de Jeanne Jacquette LE FORESTIER épouse de Maurice
P. de L. grand-mère de l'enfant. Malheureusement, l'acte
ne donne pas la parenté de ce capitaine avec son filleul.
- p. 508 1° col. : Le 25 5 1796, Justin Côme P. de L.
s'est embarqué à Nantes pour New-York sur la Belle
Américaine, en compagnie de ses frères Jean François et
Pierre Alexandre (ainsi que de sa cousine germaine M.J.
Guillon épouse de A.J.M. Boubée) (CARAN F/5b/54).
- p. 508 1° et 2° col. et 509 1°et2° col.: la parenté
VINCENDON-PRONZAT de LANGLADE s'établit comme suit : Marie
Michelle Sophie DAUMOND (soeur de Françoise Geneviève,
l'épouse de Pierre Michel P. de L.) avait épousé Etienne
Guillaume VINCENDON du TOUR, originaire de Bourgouin,
avocat à Port-au-Prince, électeur des paroisses du Petit-
Trou et de l'Anse-à-Veau (partie du Sud); député de
l'Ouest aux Etats-Généraux, auxquels il ne se rendit pas;
rapporteur du Comité de Port-au-Prince (octobre 1789);
député de Port-au-Prince à la première assemblée coloniale
(avril-août 1790); officier municipal de Port-au-Prince en
mars 1791. Il était à New-York en l'an 10 (cf "La première
assemblée coloniale révolutionnaire à St-Domingue" thèse
de l'Ecole des Chartes de Martine Kahane, 1970). Le 7 4
1787 au Mirebalais, Marie Michel Ernest Sophie Daumond,
"tante maternelle" de l'enfant, fut marraine de Pierre
Alexandre Osmond P. de L. (fils de Pierre Michel et
Françoise Geneviève Daumond).