G.H.C. Numéro 35 : Février 1992 Page 511
La famille VALLET en Guyane (XVIII° siècle)
il a deux soeurs mariées, l'une avec Monsieur de LAIGNER,
frère du Commandant de la Marine à Rochefort, l'autre avec
le fils de LA FORGE, maréchal des camps et armées de Sa
Majesté.
Il explique que son père, par "un zèle mal entendu des
landes de Bordeaux à Bayonne" l'a réduit à passer dans
cette colonie, dont il critique vivement les habitants
(les membres de l'expédition de Kourou avaient été fort
mal accueillis par les anciens colons). Il les traite de
paresseux, peu industrieux et semblables aux "grenouilles
qui demandent un roi".
Pour conclure, il demande au ministre de lui avancer
6.000 écus ! ... Il est douteux qu'il ait obtenu satis-
faction !
Détail amusant : dans cette correspondance, il est
fait allusion à son oncle VALLET de LA TOUCHE. Le hasard
d'une lecture m'apprend que celui-ci avait épousé la plus
jeune des trois filles que le richissime financier Samuel
BERNARD avait eues de sa maîtresse en titre, Madame
FONTAINE. Elle était fort belle, mariée à 17 ans et,
profitant des longues absences de son mari, qui, nous
l'avons vu, était chargé de la fourniture des vivres à
l'armée d'Italie, elle devint la maîtresse d'un lord
anglais, le duc de KINGSTON, grand ami de BUFFON, tandis
que ses soeurs étaient, l'une, Madame d'ARTY, maîtresse du
prince de CONTI, l'autre, Madame DUPIN de FRANCUEIL,
protectrice de Jean Jacques ROUSSEAU.
Revenant d'Italie après deux ans d'absence, M. VALLET
de LA TOUCHE n'apprécia guère la situation, d'autant que
son épouse s'enfuit en Angleterre avec son Milord, affaire
dont le tout Paris des salons fit des gorges chaudes.
Cet intermède nous a quelque peu éloigné de la
Guyane. Quel était le lien de parenté entre les deux
frères VALLET de LA TOUCHE et de SALIGNAC et Athanase
Bonaventure VALLET, qui nous intéresse plus directement ?
Peut-être étaient-ils frères, ou tout au moins cousins.
Plaide en faveur de cette hypothèse le fait que Jean
Baptiste VALLET de FAYOLLE fut le tuteur de Marie Thérèse
VALLET devenue orpheline. Mais était-ce bien là le mentor
qui convenait à cette jeune personne un peu trop délurée ?
Sources :
- Registres de catholicité et d'état civil de Cayenne
- CARAN : Colonies C/14 (sur VALLET de FAYOLLE)
- Notariat de Cayenne : M° Paguenaud
- "La Guyane 1604-1946" Docteur A. Henry Guyane Presse
Diffusion
- "Buffon" Jacques Roger Fayard
COOPERATION
du Docteur Henri de Frémont : à propos de l'ascendance
CHARPENTIER d'ENNERY (Gé-Magazine, GHC 34 p. 492)
N'ayant pas eu l'avantage de lire l'article sur Gaston de
LEVIS, je n'en sais pas la teneur. Mais, à tout hasard...
Pour moi, Victor Thérèse s'appelle François CHARPENTIER
d'ENNERY. Il épousa Rose Bénédicte d'ALESSO, fille de
Claude Alexandre et de Rose de GAALON.
de Roger Touton : la famille de MILLY (p. 480-485)
Compléments sur les enfants de Jean MILLY de LA CROIX et
Marie AUBERT :
- Gaspard MILLY s'est marié une première fois en 1728, à
Louisbourg, avec Marie DEGALBARRéO (je n'ai pas relevé la
date exacte).
- Louise DUPUIS, épouse de Thomas MILLY, est fille de
Louis, ancien soldat de la garnison de Québec (1688),
coureur de bois et engagé dans la traite (1694), et
petite-fille de Guillaume DUPUIS, praticien et receveur
des amendes de l'abbaye St-Germain à Paris. Elle eut une
soeur, de 14 ans son aînée, Angélique DUPUIS, mariée le 23
11 1710 à Plaisance avec Louis SAUX, fils du 1° lit de
Marie AUBERT (bx Jean MILLY)
Descendance à la Guadeloupe :
I Marie AUBERT
ax François SAUX, d'où 3 enfants au moins, dont :
1 Marie SAUX, dite "soeur utérine" de Gaspard MILLY,1728
2 Louis SAUX, qui suit
II Louis SAUX, propriétaire de chaffaud à Plaisance puis
dans l'Ile-Royale, associé (contrat 31 8 1710) avec son
beau-frère Gaspard ZéMAR, capitaine de milice, pour la
"courre" par terre et mer. Expulsé de Plaisance en 1714
vers Louisbourg (Ile-Royale). Pêcheur à Port-Toulouse
puis Havre-Saint-Esprit.
o Oléron ca 1685
+ Havre-Saint-Esprit 7 6 1726
x Cm Plaisance 23 11 1710, d'où 7 enfants dont :
III Françoise SAUX, déportée de Plaisance à 1 an, habite
Havre-Saint-Esprit où naissent ses aînés, puis Fourché;
déportée de 1745 à 1748 à Pishcad où naissent 2 filles
o Plaisance 1713
+ Louisbourg 20 (+) 21 7 1755, 15 jours après la
naissance de son 14° enfant
x Havre-Saint-Esprit 5 2 1729 Charles ARONDEL, d'où 14
enfants dont :
IV Jacques ARONDEL, déporté avec ses parents, à 10 ans, en
Nouvelle-Angleterre; habite Louisbourg de 1749 à 1758; a
24 ans lors du siège et de la capitulation de 1758;
expulsé, se retrouve à St-Pierre et Miquelon dès 1763
avec plusieurs de ses frères et soeurs; y est marchand
et négociant; expulsé en novembre 1778 sur le "Marie-
Anne", s'installe avec femme et enfants à Rochefort où
il trouve un emploi de commis aux vivres de la marine.
o Havre-Saint-Esprit 31 10 1734 b 3 7 1735
+ Rochefort 14 (+) 15 11 1780
x St-Pierre 23 3 1772 Hélène JOSSET, veuve (un des
témoins est son cousin François Milly)
d'où au moins 6 enfants, dont :
V Hélène Louise ARONDEL, déportée à 20 mois de St-Pierre;
y retourne en 1784 avec sa mère veuve et marchande;
expulsée en 1793 et déportée par les Anglais sur Halifax
puis Saint-Malo en septembre 1794
o Saint-Pierre 31 1 1777
+ Pointe-à-Pitre 14 12 1819
ax Saint-Servan 19 11 1794
)( 1796
bx Basse-Terre (Guadeloupe) 27 10 1796 Auguste François
COCHET, marin corsaire, d'où 6 enfants (GHC page 43)