G.H.C. Numéro 34 : Janvier 1992 Page 493

LIVRE A IDENTIFIER

de François Ride :

     Je possède un livre (tome second seulement) intitulé 
                 Souvenirs des Antilles :
voyage en 1815 et 1816,  aux Etats-Unis et dans l'archipel 
caraïbe; aperçu de Philadelphie et de New-Yorck; 
descriptions de la Trinidad,  la  Grenade,  Saint-Vincent, 
Sainte-Lucie,   Martinique,   Guadeloupe,   Marie-Galante, 
Saint-Christophe, Sainte-Croix et Saint-Thomas.   
                        par M. ...
  Paris, chez Gide Fils, libraire, rue Saint-Marc, n° 20
           Imprimerie de Mme Hérissart Le Doux
                           1818

Est-il  connu  ?  Il  est  écrit  par  un  royaliste  qui, 
malheureusement,  ne  cite  aucun nom :  le  comte  de..., 
Madame de..., la comtesse de..., etc.

TROUVAILLES

de François Macé de Lépinay

     1) A  la  vente aux enchères d'autographes à  l'Hôtel 
Drouot,  le 16 12 1991,  ont été mis en vente 5  documents 
concernant  St-Domingue  en  l'an 2 et  11.  Si  l'heureux 
acheteur fait partie des lecteurs de GHC,  pourrait-il  en 
faire une analyse critique ?
 
     2) Liste des édifices antillais récemment soumis à la 
Commission supérieure des Monuments historiques en vue  de 
leur classement (avec avis favorable) :

Guadeloupe : 
- Pointe-à-Pitre : Ancien presbytère St-Pierre et St-Paul; 
  Marché central couvert;
- Bouillante : Habitation La Lise à Pigeon;
- Saint-Claude : cimetière de l'habitation "La Joséphine";

Martinique :
- Fort-de-France : Bibliothèque Schoelcher;
- La Trinité : Château Dubuc;
- Eglises des Trois-Ilets et du Fort-Saint-Pierre;
- Presbytères du Carbet et de Case-Pilote.
     L'habitation "La Lise",  à Bouillante, a fait l'objet 
d'une étude très complète de Madame Pierrette Lembèye-Boy, 
dans  le  cadre d'un mémoire  universitaire  d'archéologie 
industrielle,  soutenu  en  1989 à l'Université  Antilles-
Guyane et dirigé par Madame Bégot.
  Les principales familles ayant possédé l'habitation  "La 
Lise"  sont  les suivantes :  LOUSTEAU (1671);  DURAND  de 
SURMONT  (/1750);  BRUN-BEAUPEIN  et  AVRIL-JOYEUX  (1750-
1773);  LESUEUR  et CHALVET (1773-1811);  ROUSSEAU  (1818-
1835);  ANCELIN (1835-1873); MARSOLLE (1892-1971, année de 
la fermeture de l'usine; CHAULET (actuellement).

NDLR Nous  avions été en  correspondance  avec  Pierrette 
Lembèye-Boy,  au  moment  où elle préparait ce mémoire  et 
nous  lui avions fourni,  nous-mêmes et Yvain  Jouveau  du 
Breuil,  des  renseignements généalogiques sur une  partie 
des  familles.  Depuis,  nous  n'avons plus  de  nouvelles 
d'elle. Comment avoir connaissance de ce mémoire ?

COOPERATION

de Philippe Camprasse : A propos des libres (p.432)

Voici  des  hypothèses  de  recherches,   en  réponse  aux 
interrogations  de Sylvain Poujol sur un "Acte confirmatif 
de liberté" :
- La  liberté était acquise sous conditions de  temps,  de 
lieu,  d'exercice  d'un métier procurant  des  ressources, 
d'obligations militaires ou de corvées ou de milice, etc.
- Ces conditions étaient énoncées dans :
  - un testament : recherche dans le notariat;
  - à la suite d'un marronage : archives judiciaires;
  - à la suite de services militaires ou civils :  corres- 
    pondance des gouverneurs (?);
- Il  arrivait  que des esclaves s'échappent  d'une  habi- 
tation, s'enfuient vers une île anglaise (le plus souvent) 
ou hollandaise ou danoise,  y séjournent quelque temps "en 
toute  liberté",  puis reviennent en Martinique;  d'où  la 
mention  "libertés  étrangères"  parfois  portée  sur  les 
actes; deux attitudes étaient alors observées :
  - soit les autorités civiles,  religieuses,  militaires, 
    reconnaissaient cette liberté, puisque personne ne s'y 
    opposait ou ne reconnaissait l'ancien esclave et ne le 
    revendiquait; 
  - soit   la  réglementation  était  appliquée  purement, 
    simplement,  durement : la prison. D'où un jugement et 
    la  recherche de la preuve de sa liberté par  l'ancien 
    esclave  (témoignages écrits,  exercice  d'un  métier, 
    etc.) pour "confirmer" son statut de libre;
Dans  les  deux cas,  il fallait un acte  "confirmatif  de 
liberté", qui était enregistré au greffe.
     Enfin,  en  vertu  des lois de Louis Philippe  (1830-
1832),  il fut possible d'affranchir les esclaves  suivant 
une procédure simplifiée.  Les termes "acte confirmatif de 
liberté"  recouvrent alors les procédures et actes dressés 
en vue de l'inscription du nouveau libre sur les registres 
de  l'état  civil.  La  procédure était  conduite  par  le 
procureur du roi,  d'où l'existence de ces actes dans  les 
greffes.
     J'ai estimé,  par calcul approximatif,  que la procé- 
dure juridique d'affranchissement durait au minimum 2 ans.
 
NDLR Nous remercions Philippe Camprasse d'avoir tenté  de 
répondre  clairement  à  une  question  complexe  et  nous 
aimerions  savoir  si d'autres lecteurs pourraient  donner 
les  explications officielles des différents  termes  uti- 
lisés  pour les anciens ou nouveaux affranchis,  selon les 
différentes périodes,  avec références des textes de  lois 
et décrets et sources d'archives utilisables.

TROUVAILLES

de Jacques Ameil : Etat civil de Louisiane

- Mme  Alice Daly Forsyth a publié en anglais 232 contrats 
de mariage passés en Louisiane entre 1725 et 1758, classés 
chronologiquement,   à  raison  d'un  contrat  par   page. 
L'ouvrage  comporte  un  index alphabétique  de  tous  les 
patronymes, y compris les témoins. Cote BN : 8° Lk12/2221.
- Le  Révérend Donald Hébert a publié entre 1974  et  1989 
tout l'état civil de la Louisiane (B.M.S.) de 1756 à 1902, 
par  ordre  alphabétique,  en 34 volumes (ordre  chronolo- 
gique). Cote BN : 8° Pb 14037 (spécifier en outre le n° du 
tome; ex. tome 1 :1756-1810; 2 : 1811-1830, etc.).




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