G.H.C. Numéro 32 : Novembre 1991 Page 437
QUESTIONS
91-171 BOUCHER (Guadeloupe, 18°)
Quelle est l'origine métropolitaine de Pierre BOUCHER,
époux d'Anne SIMON, et de Pierre BOUCHER, époux de Marie
LARMONY (peut-être le même), d'où une nombreuse descen-
dance en Grande-Terre ? J. Guilhon
NDLR Disons d'abord qu'il n'y a apparemment aucun rapport
avec la famille BOUCHER de Basse-Terre (BOUCHER-BONVAL).
Du couple Pierre BOUCHER x Anne SIMON est issu Pierre
BOUCHER x St-François GT 29 6 1725 Catherine RAPINEL (d'où
les BOUCHER-MIMI). Du couple Pierre BOUCHER x Marie
LARMONY sont issues de nombreuses branches (au Moule) :
BOUCHER-ROUSSEL, B-MARCHAND, B-BONAMI, B-MéTAYER. On ne
trouve pas de relations entre les descendances des deux
Pierre, ni par les parrainages ni par dispenses de consan-
guinité. Pierre BOUCHER époux de Marie LARMONY est mort au
Moule le 10 4 1747 à 66 ans (o ca 1681). Il est dit natif
du Gosier (début des registres en 1688) au mariage de son
fils Jean-Baptiste à Petit-Bourg en 1737. Nous ne savons
rien de plus sur lui.
91-172 Antillais nés en Afrique
Comment retrouver le pays d'origine de nos ancêtres nés en
Afrique ? A. Argilon
NDLR Très difficile, sinon impossible, sauf cas raris-
simes. Nous serions heureux d'avoir la réponse de spécia-
listes sur le sujet. Dans les registres de nouveaux libres
ou de nouveaux citoyens de 1848, il est indiqué soit
"natif de cette commune" ou d'une autre de l'île, soit "né
en Afrique", mais sans indication de région. Il en est de
même dans les registres d'état civil, pour les libres
avant 1848 et les nouveaux citoyens ensuite, à l'occasion
des mariages ou des décès.
Il y aurait peut-être une possibilité, connaissant l'habi-
tation dont dépendait la personne émancipée, si on peut
retrouver son nom dans les listes d'esclaves des inven-
taires d'habitation, à l'occasion d'une vente ou d'un
inventaire après décès, dans des actes notariés : parfois
il est indiqué dans ces listes, outre le prénom, l'âge et
le prix, l'origine, "créole" ou "nègre de Guinée" ou
"congo" ou "ibo", etc. Mais c'est une très longue
recherche, au résultat hypothétique, et que nous ne
pouvons pas entreprendre nous-mêmes.
Par ailleurs, la traite ayant été abolie en 1817, 30 ans
avant l'émancipation, le nombre des esclaves nés en
Afrique diminuait sérieusement par rapport aux créoles :
vos ancêtres émancipés en 1848 étaient tous créoles du
Moule ou de Sainte-Anne (GHC page 389). Retrouver l'ori-
gine africaine de leurs parents ou ancêtres semble
impossible.
Rappelons en effet que les registres d'esclaves ont été
brûlés, dans leur quasi-totalité, lors de l'émancipation,
réaction qu'on peut comprendre en la comparant aux
incendies de chartriers de châteaux lors de la Révolution
française !
Vos ancêtres étant Guadeloupéens, peut-être trouverez-vous
des informations dans la thèse de Josette Fallope
"Esclaves et citoyens", dont nous avons joint le bulletin
de souscription à l'envoi du numéro 29 de juillet-août de
GHC (200 F, souscription close le 1° novembre; 250 F
ensuite. Société d'Histoire de la Guadeloupe, BP 74, 97102
Basse-Terre Cedex).
Vous pourrez aussi lire avec profit, toujours publié par
la Société d'Histoire de la Guadeloupe, "Les esclaves de
la Guadeloupe à la fin de l'Ancien Régime d'après les
sources notariales (1770-1789)", étude remarquable et
précise de Nicole Vanony-Frisch (60 F).
91-173 LAGUARIGUE (St-Christophe, Guad., Mart., 17°)
Jean DUPONT (o Ouville-la-Rivière ca 1603), époux de
Marguerite LAGUARIGUE, en eut un fils, Hyacinthe (o
Capesterre de Guadeloupe 1 11 1657).
Cette Marguerite LAGUARIGUE n'est pas celle qui est
l'épouse de J.B. JAHAM DESFONTAINES ("Personnes et
familles Martinique", p. 532 et 544) car cette dernière
est née vers 1661-1662 et ses enfants naissent de 1712 à
1723; elle est fille du 1° LAGUARIGUE, Jean. Celui-ci
avait-il donc une soeur ou parente prénommée Marguerite ou
s'agit-il d'une autre famille ? J. Bonnet
NDLR les LAGUARIGUE de St-Christophe et Martinique,
voir "LAGUARIGUE aux Isles d'Amérique" de Gérald Gouyé
Martignac, Paris 1987 (50 F, à commander à M. Jehan de
Laguarigue de Survilliers, 164 rue de la Croix Nivert,
75015 Paris).
Cette étude ne fait pas mention des LAGUARIGUE de Guade-
loupe (certains sont évoqués, mais avec des erreurs qui
devaient être corrigées lors d'une réédition, qui n'a pas
eu lieu). Aucun élément ne permet de dire s'ils sont
apparentés ou non.
91-174 Comté de LOHéAC (Guadeloupe, 17°)
J'aimerais connaître l'origine du "Comté de LOHéAC" situé
sur la commune de Sainte-Rose ? S'agissait-il d'un LOHéAC
ayant fait partie du groupe des premiers immigrants avec
L'OLIVE et DUPLESSIS? Quel rapport avec le village de
LOHéAC entre Rennes et Redon (Ille-et-Vilaine)? G. Nicolas
NDLR terres de Pierre François GILBERT de VOISINS, à
Sainte-Rose, ont été érigées en Comté de Lohéac par
lettres patentes du 23 juin 1710. Il servait depuis 10 ans
à la Guadeloupe et avait épousé Claire Christine DULYON,
fille du gouverneur de la Guadeloupe. La mère de Pierre
François était Diane Marie ANGIER de LOHéAC de CRAPADO,
famille de Bretagne : voilà donc le rapport avec le
village de Lohéac en Bretagne.
91-175 Jû (Guadeloupe, 18°)
André Jû, entrepreneur en bâtiments, né à Paris (St-Paul)
vers 1697, épousa à Petit-Bourg le 15 5 1736 Marie
Marguerite MéTAYER. Ses parents étaient Louis Isaac Jû,
architecte entretenu du Roi à la Martinique et Marie Anne
DUMENY. Un Charles Jû était architecte du duc d'Orléans à
Paris en 1711 (MC, CXVII/67). Tout renseignement sur cette
famille et son origine m'intéresse. J. Guilhon
91-176 HEYLIGER (Paris, Hollande, Ste-Croix, 18°)
Je recherche l'ascendance d'Anne HEYLIGER, ax Paris avant
1768 Antoine Robert POYEN de LANCE; bx fin 1776 Samuel
THOMPTON, habitant de l'île Ste-Croix. Ph. Rossignol
91-177 de SAINT-MARTIN (St-Domingue ?, 18°)
Je cherche à mieux identifier l'associé de la grande
maison d'armement de Bordeaux "BETHMANN & DESCLAUX" qui
s'appelait Pierre Alexandre de SAINT-MARTIN et vivait à
Paris. Il était probablement déjà leur associé en 1766 et
vivait encore vers 1796. En 1819, ses héritières étaient
les dames d'ETCHERY qui vivaient en Béarn. Je ne serais
nullement étonné de le voir appartenir à une famille de
St-Domingue puisque la maison Bethmann avec de fortes
relations avec les planteurs et divers membres de l'admi-
nistration royale. W. Henninger
NDLR Dans la généalogie SAINT-MARTIN par le colonel Arnaud
(GHC page 387), ce personnage n'apparaît pas mais Bernard
de SAINT-MARTIN, le conseiller au Conseil Supérieur du
Cap, avait pour fils François Alexandre Bernard né au Cap
vers 1754 (registres seulement de 1777 à 1789) : la simi-
litude de prénom avec Pierre Alexandre est à remarquer.
Qui en saurait plus ?
Révision 26/08/2003