G.H.C. Numéro 32 : Novembre 1991 Page 433
Origine REYMONENQ à Toulon
Sylvain Poujol
(voir question 91-67; ce nom de famille est toujours porté
en Guadeloupe)
Jacques Etienne REYMONENQ est né à Toulon le 16 mai
1699 et fut baptisé le même jour en la cathédrale dédiée à
Sainte-Marie; voici le texte (1699 fol. 54):
"Estienne Jacques REYMONENQ, fils naturel et légitime de
Joseph et de Catherine SABATIèRE, est né et baptisé le 16
may 1699; le parrain a esté Estienne SABATIER, la marraine
Blanche GASTONNE, qui ont signé."
Il était le premier enfant de Joseph REYMONENQ et de
Catherine SABATIER, mariés à Sainte-Marie le 9 avril 1697
(fol. 54) :
"L'an mil six cent quatre vingt dix sept, le 9 avril, le
mariage accordé entre Joseph REYMONENQ, fils de feux
Jacques et d'Anne SAUVEYRIS et veuf de Marguerite ISNARD,
de Toulon, d'une part, et Catherine SABATIER , fille
d'Estienne et de feue Magdelaine POMET, veuve de Jean
FOURNIER, dudit Toulon, d'autre, a été célébré dans la
paroisse en présence de moy, vicaire soussigné, les trois
publications ayant été faites, dispense du temps prohibé
par Monseigneur de Toulon, j'ai exigé leur mutuel consen-
tement et les ay mariés comme nous l'ordonne la Sainte
Eglise catholique; présents les parents et témoins requis
et soussignés qui sont Anthoine BERENGUIER, Pierre
Augustin TURREL, François BERNIER dit La Tour et sieur
Louis SABATIER. Julien, vicaire."
Le patronyme REYMONENQ est bien provençal; il
provient de Raimon, la terminaison ENQ indiquant la
filiation : c'est "le fils de Raimon". (ref. André Compan
"Onomastique", in "Provence Généalogie", page 568).
Les ascendants d'Estienne Jacques étaient Toulonnais
depuis au moins trois générations :
1 Estienne Jacques REYMONENQ
2-3 Joseph REYMONENQ x 9 4 1697 Catherine SABATIER
4-5 Jacques REYMONENQ x 27 9 1637 Anne SAUVEIRIS
8-9 Jehan REYMONENQ x 30 1 1611 Louyse JOULIANNE
16-17 Bartholomei RAYMONENC x Peirone DEMETE
(derniers ascendants connus)
Les SABATIER étaient aussi de Toulon :
6-7 Estienne SABATIER x 17 7 1645 Magdelaine POMET
12-13 Cyprien SABATIER x 10 8 1605 Catherine ARNAUDE
24 Guillerme SABATIER
Cette recherche, faite aux Archives municipales de
Toulon, a été grandement facilitée par les tables et
relevés établis par les membres de l'Association généalo-
gique du Var (Agévar) et en particulier M. Poussibet, qui
a réalisé un travail considérable.
Terminons en indiquant que Saint Cyprien était le
saint patron de Toulon, d'où la confusion. Jusqu'à la
création de la paroisse Saint-Louis (1710), Sainte-Marie
était la seule à Toulon; elle a été et reste le siège d'un
évêché (actuellement couplé avec Fréjus), d'où son
ancienne dénomination de Sainte-Marie de la Sed (du Siège)
ou de Sainte-Marie-Majeure.
Enfin, il y a deux rues à Toulon qui portent ce nom,
Victor REYMONENQ à l'ouest et Joseph REYMONENQ à l'est :
hommes politiques locaux du début de ce siècle.
NOUS AVONS RECU
de Pierre Baudrier
Un document imprimé se trouvant avec la "déclaration du
sieur LE BRETTON DESCHAPELLES" du 22 août 1788, au
Minutier central (XXXII/20) : factum de Marie Claude
Eléonore Alexandrine GUITON, épouse de M° Jean Jacques
Gratien BRETON DESCHAPELLES, conseiller du Roi et son
procureur au siège de Saint-Marc (St-Domingue).
Il commence par un exposé des faits, passé à Bordeaux le
4 septembre 1786 : il y est question d'un traité passé le
16 juillet 1785 (M° Couvreur à Lille) entre cette dame,
fondée de la procuration de son mari, et Rémi Joseph
LACHEZ, négociant à Lille, au nom de MM Henri ROMBERG,
BAPST et Cie, négociants à Bordeaux : LACHEZ devait
cautionner les engagements pris par DESCHAPELLES (M° Labat
à St-Marc, 10 4 1785) de payer dans six ans 300.000 livres
argent des colonies au sieur CHANTELOT DESFORGES,
demeurant à Versailles, et autant à son frère le sieur
Jean CHANTELOT de LAMONTAGNE, habitant demeurant à Saint-
Marc. En outre, LACHEZ devait payer pendant 9 ans annuel-
lement, une pension de 24.000 livres argent de France que
faisait M. DESCHAPELLES à sa femme. En échange, M.
DESCHAPELLES remettrait à la Maison Henri ROMBERG, BAPST
et Cie à Saint-Marc toutes les denrées provenant de ses
habitations.
Or DESCHAPELLES a toujours rempli ses obligations mais
Mme DESCHAPELLES réclame en vain le paiement de sa pension
dont elle a besoin pour pourvoir à la nourriture et à
l'éducation des deux enfants qu'elle a auprès d'elle : M.
BAPST prétend que M. LACHEZ n'avait aucun pouvoir de la
Maison de Bordeaux.
Le factum est accompagné d'un acte passé à Bruxelles le
14 février 1785 (sic) portant dissolution de la société
contractée par actes des 13 juillet et 1° décembre 1785
(sic) entre Fred. ROMBERG, WALEKIERS de VLIRINGHE et de
GAMMARAGE et LACHEZ l'aîné d'une part et la Maison Henri
ROMBERG, BAPST et Cie à Bordeaux d'autre part.
NDLR Sur ce sujet, voir "Négociants bordelais et colons de
St-Domingue, la maison Henry Romberg, Bapst et Cie, 1783-
1793" par Françoise Thésée (Société française d'Histoire
d'Outre-Mer, 1972), qui parle du traité passé devant M°
Labat à Saint-Marc mais qui ne semble pas connaître ce
factum.
Un extrait du catalogue 1990-1991 des "Presses de
l'Université de Montréal", avec divers ouvrages d'intérêt
généalogique concernant le Canada (pays hors de notre aire
géographique et bien couvert du point de vue généalogique)
et mention de la collection "Recherches caraïbes" où nous
relevons "Histoire de l'isle de la Grenade en Amérique",
manuscrit anonyme du XVII° siècle présenté par Jacques
Petitjean Roget (1975, 232 pages)
CONFERENCE
Vendredi 4 octobre deux conférences ont été données à
l'Académie des Sciences d'Outre-Mer
15 rue Lapérouse, Paris 16°
Daniel Radford : Lettre sur le pays antillais. L'extrême
Occident, les visiteurs et les poètes de l'ici"
Jean Biarnes : "Sorcier, héros ou migrant"
Pierre Bardin a représenté l'association
Révision 26/08/2003