G.H.C. Numéro 30 : Septembre 1991 Page 397
RECHERCHE EN COURS
par Madame Romaillat née Charneau :
CHARNEAU (Nièvre, Guadeloupe, 17°-18°)
Je cherche à établir l'ascendance et toute la descendance
de Jean François CHARNEAU, maître en chirurgie, fils de
Jean François, maître drapier de Lormes (St-Alban) et dame
PAILLET, qui s'est marié à Trois-Rivières le 30 janvier
1770 avec Marie Anne QUESTEL (o Trois-Rivières 30 7 b 10 8
1740) fille de Pierre Olivier et Anne Catherine FIDELIN.
J'ai établi la descendance de ce couple de 1770
jusqu'en 1990 : 889 personnes retrouvées. Mais j'ai pris
seulement les années de naissance et décès et les lieux,
ainsi que les noms des conjoints, mon but étant principa-
lement au départ de connaître ma famille que j'ignorais
presque totalement, ayant quitté la Guadeloupe en 1944.
Sachant que la famille CHARNEAU était originaire de
Lormes (diocèse d'Autun, dans la Nièvre), je suis allée
sur place et j'ai donc relevé que Jean-François, le
premier installé en Guadeloupe, avait été baptisé le 3
avril 1741 "né d'hier", son père, Jean, le 5 12 1718 "né
d'hier" et rebaptisé sous condition le 15 3 1720. Son
grand-père Joseph a été inhumé le 3 4 1736, âgé de 60 ans.
Il avait épousé à 22 ans, le 15 7 1698, Marguerite PAILLET
(je n'ai pas retrouvé dans le registre de 1676 l'acte de
baptême car l'écriture, difficile à lire, m'a découragée).
Cependant j'ai relevé un Léonard CHARNEAU époux
d'Elisabeth NAULOT, marchand drapier (comme ensuite Joseph
et Jean), qui a eu un enfant en 1673, un autre en 1675, un
autre en 1679. Entre 1675 et 1679, il serait possible que
s'intercale Joseph qui serait alors fils de Léonard. Il
existe aussi, le 1 1 1651, un "Maître Joseph CHARNEAU,
parrain d'un enfant CAILLOU.
Qui, ayant étudié cette famille, connaîtrait les
parents de Joseph CHARNEAU (grand-père de celui de Guade-
loupe) lequel est décédé le 3 4 1736 à Lormes (58) diocèse
d'Autun, à 60 ans, et marié en cette ville le 15 7 1698 à
22 ans ? Aucun de ces actes ne donne le prénom du père, ni
le nom de la mère.
Si un lecteur demeure dans la région ou y passe des
vacances et peut vérifier l'ascendance, merci !
Par ailleurs, les CHARNEAU sont apparentés aux
ARNOUX. Comme je tente d'établir la totalité de la descen-
dance de Jean-François CHARNEAU, j'ai eu à connaître un
peu leur généalogie :
1 Sylvère ARNOUX
o Basse-Terre 12 11 1808
x 1850 Louise Elisabeth CHARNEAU
2 Pierre ARNOUX o 1774 + 1819 x Marie FEDELLE
4 Pierre ARNOUX o Aix-en-Provence (St-Sauveur)
x Basse-Terre 11 7 1769 Jeanne Bte Marie Anne CAUCHON
8 Pierre ARNOUX o 1698 + Aix-en-Provence 1770
x Aix-en-Provence Madeleine BRéMOND
16 Pierre ARNOUX x Madeleine PESTE
et le fil est rompu car je n'ai pas retrouvé leur mariage
qui permettrait de savoir le lieu de naissance en 1698 du
n° 8.
NDLR Tout cela sort de notre cadre géographique, mais si
un lecteur peut aider ...
PUBLICATIONS
Histoire de la France coloniale
en deux volumes : des origines à 1914 / de 1914 à 1990
Armand Colin, janvier 1991
Nous signalons particulièrement le premier volume (avec
index des noms et index géographique; 225 F) en quatre
parties :
1° "Des origines à 1763" Jean Meyer
2° "De l'apogée économique à l'effondrement du domaine
colonial, 1763-1830" Jean Tarrade
3° "La France coloniale, 1830-1870" Annie Rey-Goldzeiguer
4° "La France coloniale, 1870-1914" Jacques Thobie
A PROPOS DES DEGRES DE PARENTE OU DE CONSANGUINITE
Philippe et Bernadette Rossignol
En réponse à la question 91-94 (n° 29 page 377), nous
avions donné un exemple d'utilisation des dispenses de
parenté pour reconstituer une ascendance déficiente.
Nous recommençons dans ce numéro avec la question 91-
120, pour une dispense de consanguinité du 3° au 4° degré,
car, à ce niveau, il est souvent difficile de connaître
tous les ascendants des deux mariés : il faudrait en
connaître 14 d'un côté et 30 de l'autre. Mais, à une
génération en dessous, et c'est notre cas, on doit trouver
des frères ou soeurs.
On voit dans ce cas l'intérêt de rechercher la cause
de telles dispenses qui, fort tardivement, dans notre cas
en 1760, peuvent fournir une preuve pour un couple ayant
vécu un siècle plus tôt.
Dans le cas qui nous intéresse, cela permet de
clarifier trois ascendances, bloquées à cause du début
tardif des registres conservés de Sainte-Anne de Grande-
Terre (1733) : PAVIOT, LE VASSEUR et YVER de VILLIERS.
Remarquons que cela ne concerne ni les DOUILLARD ou
DROUILLARD, ni les MAMIEL, noms des mariés de 1760.
Bien entendu, il arrive parfois que les degrés donnés
dans l'acte de mariage soient faux, généralement avec un
degré d'écart en plus ou en moins. Certains actes portent
d'ailleurs prudemment dispense de parenté (ou de consan-
guinité) sans en indiquer le degré. Précisons que seules
les dispenses du 2° degré (entre cousins germains) ou du
1° au 2° degré (entre oncle et nièce) exigent une dispense
papale. Dans les autres cas, on s'adresse à l'évêque.
Quant aux dispenses d'affinité, elles étaient
nécessaires dans certains cas dont les principaux sont :
- remariage avec un parent du conjoint défunt (frère,
soeur, oncle, tante, neveu, nièce, etc.),
- parenté avec l'époux ou l'épouse d'un ascendant du
conjoint, mais ne figurant pas dans l'ascendance du dit
conjoint,
- parrain ou marraine épousant filleule ou filleul,
- mariage des parrain et marraine d'un même enfant.
Enfin, le droit civil calcule les degrés de parenté
très différemment du droit canon : il compte à partir du
père de l'un des conjoints jusques et y compris l'autre
conjoint en passant par l'ancêtre commun, donc en
remontant une ascendance puis en redescendant l'autre.
Ainsi le 2° degré ligne égale du droit canon correspond
au 4° degré en droit civil; le 3° au 4° degré du droit
canon, au 7° du droit civil.
Révision 26/08/2003