G.H.C. Numéro 26 : Avril 1991 Page 316
TROUVAILLES
de Dominique Geoffroy : Une cause de départ pour les îles
Dans "Les dragonnades en Poitou et Saintonge", réédition
en 1988 du Journal (1681-1688) de Jean Migault, maître
d'école, on trouve une cause, parmi tant d'autres, du
départ vers les îles : Jean MIGAULT était protestant; il
eut de nombreux enfants qui émigrèrent en Angleterre,
Allemagne, Pays-Bas, dont l'un, "Jean MIGAULT fils, fils
révolté et catholique". La post-face d'André Pacher, indi-
que : "On lit, dans le Journal, que l'incompatibilité
d'humeur était telle entre les deux Jean MIGAULT que le
père l'expédia pour les Amériques pour en être débarrassé.
Dans le contrat d'engagement passé devant le notaire le 16
janvier 1687, il fut donc engagé pour trois ans pour payer
son voyage, étant nourri et logé. Le bateau "L'Etoile
d'Or" emmenait 25 autres jeunes de la Rochelle subissant
la même punition barbare alors prisée par les bourgeois de
La Rochelle. Ce siècle ne plaisantait pas avec l'autorité
paternelle. La colonisation était première servie. Que
devint ce fils rebelle ? Il semble que son état de rebel-
lion n'ait point été amélioré par cette punition hors du
commun, dictée par une rancoeur paternelle tenace. Expédié
à St Domingue, il revient dès que possible en Poitou. Il
abjure la religion réformée. Il affiche son catholicisme
afin de récupérer tous les biens paternels."
Toujours d'après André Pacher, des migrations secondes
ont eu lieu chez les descendants de MIGAULT, vers l'Améri-
que et St Domingue : "Le destin de cette famille poitevine
ouvre les portes de l'Europe et du Monde. Il en est beau-
coup de semblables parmi les 50.000 exilés du Poitou-
Saintonge et les 250.000 du royaume de France."
Eléments de généalogie : Jean MIGAULT, né le 24 12 1644 à
Touches sur Thorigné en Poitou, eut de sa première épouse
Elisabeth FOMESTIER 14 enfants, dont le 6°, Jean, né le 2
9 1670, "parti pour Port-de-Paix, St Domingue" eut deux
enfants de sa deuxième épouse Elisabeth COCUAUD.
QUESTIONS
91-38 GARDEL (Guadeloupe)
Quelle est l'origine du nom de la sucrerie Gardel au Moule
que nous avons découverte lors d'un voyage en Guadeloupe ?
L'homonymie avec notre propre nom nous intrigue. Que sait-
on de cette famille GARDEL ? B. Grardel Vasseur
N.D.L.R. L'habitation Gardel était celle de la famille
SAINT-ALARY et le nom vient de la grand-mère paternelle du
premier propriétaire, Benjamin François Bénony SAINT-ALARY
qui fut corsaire contre les anglais sous le Premier Empire
avec le nom de GARDEL de ST-ALARY. Né au Moule en 1761,
c'était le 7° enfant de Bénony SAINT-ALARY, officier de
milice et commissaire au Moule, né vers 1719 à Saverdun,
diocèse de Rieux (Ariège), fils de François Bénony et de
Paule GARDELLE. Bénony abjura le calvinisme lors de son
premier mariage le 11 5 1751 au Moule avec Pauline PRéVERT
(informations communiquées par M. Alain de Saint-Alary).
91-39 Lithographies de BUDAN (Guadeloupe)
J'ai trouvé dans un placard de notre maison de famille six
lithographies de paysages de la Guadeloupe ("Le saut de
Constantin", "La Basse-Terre", "Les Bains Jaunes", "Le
Bourg de l'Anse Bertrand", "Vue du port et de la ville du
Moule", "Vue du port et de la ville de Pointe-à-Pitre
prise du Morne à Caille") avec les mentions : A. BUDAN
del; Imp. LEMERCIER, r de Seine 57, Paris; Emile VERNIER,
lith. Qui peut m'informer sur ces lithos : date, souscrip-
tion, histoire, etc. ? Ph. Gautret
N.D.L.R. Il s'agit de lithographies d'Armand BUDAN,
réunies en 1863 par Noblet et Baudry, libraires éditeurs à
Paris, 15 rue des Saints-Pères, sous le titre "La Guade-
loupe pittoresque. Textes et dessins par A. Budan".
L'ouvrage a été réédité par la Société d'Histoire de la
Guadeloupe en 1972 et il est encore disponible (B.P. 74,
97102 Basse-Terre Cedex) au prix de 100 F. Nous le recom-
mandons vivement à ceux de nos lecteurs intéressés par la
Guadeloupe. Il comporte la reproduction de 11 gravures,
dont celles que possède M. Gautret, et 44 pages de
description de l'île au milieu du XIX° siècle, avec préci-
sions historiques, remarques sur les moeurs, l'économie,
etc., dont l'intérêt est évident.
Qui peut donner des informations sur l'auteur ? Nous
n'avons nous-mêmes étudié les BUDAN de Guadeloupe que jus-
qu'à la fin du XVIII° siècle.
91-40 CHEREAU (Guadeloupe, 18°)
Quelqu'un a-t-il rencontré Jean Jacques CHEREAU, négociant
à Pointe-à-Pitre dans la seconde moitié du 18° siècle ? sa
filiation ? B. Mayaud
N.D.L.R. Le 18 juin 1764, au Gosier (Guadeloupe) Jean
Jacques CHéREAU, natif de Chalette en Anjou (St Pierre),
évêché de La Rochelle (sic), fils de Jean et Marie
Madeleine de LEGLISE, épouse Marie Anne GIREAUD, native
des Abymes, fille de Pierre (o ca 1692 St Martin de Ville-
neuve, évêché de La Rochelle) et de Jeanne CHéREL (o ca
1702 Petit-Bourg). Marie Anne GIREAUD avait épousé en
premières noces à Pointe-à-Pitre, le 9 11 1754, Jean
BUISSON, marchand au Gosier, natif de Senteumare en Bray
diocèse de Rouen (sic), fils d'Antoine et Marie VATEL.
91-41 TIRANT (Guadeloupe)
Quelle serait l'origine en métropole de Jean TIRANT dit LA
FORGE époux de Marie ROUX dont il eut plusieurs enfants
baptisés à Capesterre de Guadeloupe entre 1646 et 1663 ?
On trouve par consultation Minitel un forte concentration
de LE TIRANT dans le Finistère sud à Saint-Yvi et quelques
TIRANT en Indre-et-Loire.
Nous avons dans nos archives familiales un document datant
de 1700 environ, à Mantes, ayant pour titre "Extrait des
preuves fournies par Jean LE TIRANT", avec une énumération
d'actes notariés permettant d'établir la généalogie du
document :
I Guyon LE TIRANT x Marguerite de ST PIERRE DES CHAMPS
Cm 29 11 1482 M° Mathieu Le Sourben, comté de Chaumont
II Antoine LE TIRANT x Guillemette de CHAUMONT
Cm 8 10 15.0 M° Le Boulanger et de Poully à Chaumont
III Richard LE TIRANT ax Isabeau de CANTIERES
bx (Cm 1 1 1551 M° Loingé, de la Rocheguyon) Magdeleine
MARGUERIE
IV (du 2° mariage) Achille LE TIRANT x Anne de HAZEVILLE
V Jean LE TIRANT x Marthe du MONTET
Cm 19 8 1626 M° Harang, à Magny, comté de Chaumont
VI Jean LE TIRANT x Louise DESMé
Je ne sais si ce document se rapporte aux TIRANT de Guade-
loupe ou à une autre famille sans aucun rapport.
R. de Tarragon
N.D.L.R. Il semble n'y avoir aucun rapport. Le premier
TIRANT connu de Guadeloupe est bien Jean TIRANT sieur de
LA FORGE, inhumé à Capesterre de Guadeloupe le 24 8 1684 à
66 ans sous le nom de "Sieur Jean Baptiste de La Forge,
ancien habitant et officier" (voir GHC 24 p. 286). Il
serait né vers 1617 ce qui ne cadre pas avec les dates du
document ci-dessus. Qui aurait une idée de son origine ?
Peut-être Forges les Eaux ? Un article est en cours de
rédaction.
Révision 26/08/2003