G.H.C. Bulletin 19 : Septembre 1990 Page 191

COOPERATION

épouse,  survenu  le 15 novembre 1726.  Nous ignorons  ses
date et lieu de décès (non cherchés en Guadeloupe) et,  de
fait,  nous ne retrouvons aucune descendance DURASSIER aux
Saintes  ultérieurement.  Ceci ne nous surprend  pas,  car
Marie-Madeleine  BESNARD  n'était probablement plus de  la
prime jeunesse lors de son second mariage.

     Le patronyme disparaît alors,  pour réapparaître plus
de 120 ans plus tard.  A priori,  rien ne permet de penser
qu'il puisse y avoir une quelconque parenté entre  Laurent
DURASSIER  et  Anne-Marie DURACIER,  ancienne esclave  née
vers 1796. Au contraire. Nous connaissons à cette dernière
quatre  enfants naturels :  Jeannette et Moïse,  nés  vers
1819,  Léonard, né vers 1829, et Modestie, vers 1834; nous
lui attribuons de plus trois autres enfants :  Alcina, née
vers  1828,  Joseph et Médicis,  vers 1832.  Aucun de  ces
enfants n'aura été affranchi avant l'abolition de l'escla-
vage de 1848, ni reconnu ou légitimé après celle-ci. C'est
pourquoi  il  n'est pas concevable que  l'Officier  d'Etat
civil ait pu leur attribuer ce patronyme,  sans la  certi-
tude que l'ancienne famille DURASSIER avait disparu depuis
plus d'un siècle.  Ce cas de figure n'est pas unique,  aux
Saintes  tout au moins,  où il se pose également pour  les
familles DEGEL et même HOUEL !

(1) Pour mémoire, un Michel DURACIER est engagé le 17 mars
1720,  par devant Maître Poirier, notaire à Nantes (Gosse-
lin Isabelle, & "Les engagés pour les Antilles à partir du
port de Nantes,  1636-1732",  Mémoire de Maîtrise,  U.E.R.
d'Histoire de Nantes, 1971)
Aucune mention de DURASSIER dans "Les engagements à Nantes
vers  les  Iles  d'Amérique" par Françoise  et  Jean-Marie
LORé, Nantes, 1987.
(2) En 1664, au quartier de Grande Anse, Trois Rivières et
le  Carbet,  sont recensés Gilles PORTAIL,  30 ans,  et sa
femme Jacqueline BESNARD,  13 ans. On les retrouve au même
quartier en 1671, avec un garçon et une fille.
En  1664,  on trouve aussi Jacques BESNARD,  25 ans,  chez
Vivien  THEROUDE,  à la Montagne Saint-Louis de la  Basse-
Terre.  Pas d'autre BESNARD au recensement de 1664, et pas
de DURASSIER.
(3) Le 18 octobre 1648, Nicolas LEROY DUMé avait pris pied
aux Saintes, envoyé par HOUEL (Dutertre).

                         ********

De Benoît Gédon : Famille de ROUQUèS (90-33, p. 154)

Renseignements complémentaires sur Marie Hercule  François
de ROUQUèS (III 1)
a)  Il  a  épousé  à Basse-Terre le 11  9  1820  Catherine
BLANDIN,  fille  de Louis et Catherine PIC,  née à  Basse-
Terre  le 27 11 1795 (déclarée à Boston 29 thermidor  XIII
ou  17  8  1805) et décédée à Basse-Terre  le  20  1  1838
(déclaré  le  21).  Catherine BLANDIN était veuve en  pre-
mières noces avec deux enfants de Jean Antoine CHAPP.
  Le  contrat de mariage (M° Armand Lignières 11  9  1820)
indique  que  son père Salvy  de  ROUQUèS,  décédé,  était
chevalier  de Saint-Louis et capitaine au Régiment  de  la
Guadeloupe.  Régime  de la communauté.  Biens de l'époux :
7000 livres;  de l'épouse : à peu près 36000 livres (liste
des actifs et passifs de son commerce).
b) Le 6 2 1831,  à Basse-Terre, Catherine BLANDIN se rema-
rie (3° noces) avec Sicaire PATTIER RAGUT.  Il est indiqué
que  son 2° mari,  Marie Hercule François de ROUQUèS,  est
décédé à Nantes le 27 6 1826.
c)  La  liquidation de la succession  BLANDIN-PATTIER  est
faite le 3 10 1842 par M° P.A.  Mollenthiel. Elle comprend
150  pages.  On  y  mentionne les deux fils  d'Hercule  et
Catherine :

1 Marie Hercule François de ROUQUèS habitait à Basse-Terre
  avec  et sous l'autorité de son frère utérin Louis  Eloi
  CHAPP, administrateur de la succession, successivement :
  - du 20 1 1838 (mort de Catherine BLANDIN) au 15 12 1838
    dans un appartement de la famille, vendu ensuite,
  - jusqu'au 1 2 1839, loction chez CHéRY,
  - du 9 2 1839 au 9 7 1839, location chez BERNARD.
  Il  semble pendant cette période avoir été assez  malade
  car  on paye 250 F au Docteur MEUNIER pour  ses  visites
  (quand un loyer type F5 valait 50 à 60 F.

2 Marie Salvi Eugène de ROUQUèS
  - Parti  de  la Guadeloupe pour France fin janvier  1836
  avec son beau-père PATTIER sur "le Havre de Guadeloupe",
  capitaine  Siré.  Son passage sera remboursé par le Gou-
  vernement.
  - Il est élève du Gouvernement.
  - Pendant l'été 1836,  il est accompagné par M.  REYSSAC
  d'Uzerche  à  Toulouse où il bénéficie d'une  bourse  au
  Collège Royal.
  - Entre 1838 et 1842, le conseil de famille l'autorise à
  s'engager comme militaire (frais : 13F50)
  - Il  recevra des fonds de son frère utérin  Louis  Eloi
  CHAPP  :  le 4 6 1840,  40 F par Brette,  chirurgien  de
  marine; puis 22F60 par dame LACROIX.

L'immeuble (Grande rue du Fort) venant de la communauté de
leur père avec dame BLANDIN a été attribué aux deux frères
ROUQUèS lors de la liquidation de la succession citée.
d) Au contrat de mariage (M° Alfred Eggimann, 9 1 1855) de
la  dernière  fille  du couple PATTIER  x  BLANDIN,  Marie
Françoise  Elisabeth,  on voit qu'elle bénéficie  d'un  6°
indivis  de  l'immeuble noté ci-dessus,  provenant  de  la
succession  de Marie Salvi Eugène de ROUQUèS,  liquidée le
28 5 1853 chez M° Mollenthiel.

                         ********

de Sainte-Croix Lacour : Famille SAINT GUIRONS
(complément à l'article du n° 6, page 43)

2 Marie Jeanne Elisabeth SAINT GUIRONS
  x Joseph CANET
    o Bordeaux         + Petit-Bourg 26 6 1851, 74 ans
  d'où :

  2.1 Marie Zélie CANET
      + Le Moule 8 7 1892, âgée de 95 ans (en fait 86)
  2.2 Marie Joséphine CANET
      o Pointe-à-Pitre ca 1824
      + Le Moule 26 7 1901 (77 ans)
  2.3 Marie Rose Octavie CANET
      o Pointe-à-Pitre 22 4 1826 (déclarée 12 8)
      + Capesterre 14 6 1861 (3 jours après la naissance
        d'une fille)
      x Louis François Théodore BESNARD
  2.4 Fille
      x Jean-Pierre David SARGENTON (déclare le décès de
        son beau-père)


Page suivante
Retour au sommaire



Révision 26/08/2003