G.H.C. Bulletin 18 : Juillet-Août 1990 Page 172

COOPERATION

D'Aimery Caron, à St-Thomas : POULLAIN DUCLOS
A  propos de la question d'Héraldique et Généalogie  citée
dans  le numéro 14 de GHC de mars 1990,  page  115,  voici
quelques  détails sur la famille POULLAIN DUCLOS qui a  dû
passer  de Saint-Christophe à Sainte-Croix en 1674  et  de
Sainte-Croix à Saint-Domingue entre 1684 et 1695 :

Monsieur ou Sieur Jacques Cristofle POULLAIN DUCLOS.
(DUCLOS est la forme la plus commune de son nom)
Ecuyer,  ancien  capitaine d'un quartier anglais à  Saint-
Christophe (1671); sucrier, juge (1674-1676); capitaine de
milice (1676-1684),  habitant du quartier du Sud à Sainte-
Croix (recensements de 1681-1684, SOM G1/498, n° 69-80).
  Il  paraît dans le livre de compte du Gouverneur IVERSEN
de  Saint-Thomas (île danoise) de 1673 à 1676  :  il  fait
donc du commerce illicite (Rigsarkiviet, Vgk. nr. 518:20).
Le 31 juillet et le 24 septembre 1673,  lui et neuf autres
officiers  signent  et  envoient une lettre  informant  le
Gouverneur  IVERSEN que ses marchandises ont  été  pillées
dans  sa barque par une foule rebelle d'habitants cruciens
(= de Sainte-Croix).  Ils rassurent le Gouverneur  IVERSEN
et  lui promettent que le Commis de la Compagnie des Indes
Occidentales, le Sieur CHARTRAN, les fera payer prochaine-
ment.
En 1676,  il est à Saint-Christophe pour guérir une dysen-
terie  et il a nommé un chirurgien comme juge  intérim  en
son absence,  au grand déplaisir du Chevalier DUBOIS, Gou-
verneur  de Sainte-Croix,  qu'il n'a pas consulté (AN  COL
C/10D/2 et 3).  La même année, lui et 19 officiers s'enga-
gent  envers  le Sieur SCHERPESTEEN,  agent du  Gouverneur
IVERSEN  à  Sainte-Croix,  à payer le fret  ou  "la  juste
valeur"  de la barque danoise qu'ils ont saisie pour l'en-
voyer au Gouverneur général de BAAS à la Martinique  (Rig-
sarkiviet, Vgk., nr. 518:20).
Le 3 juin 1680, il accuse le nouveau Gouverneur de Sainte-
Croix,  M.  de LA SAULAYE, de vouloir recouvrer les dettes
de l'ancienne Compagnie en huit jours (AN, COL F/3/58,  f°
239). M. de LA SAULAYE appelle POULLAIN DUCLOS "un coquin,
un  fripon et un bougre" pour avoir révélé au Sieur MOITIé
de Saint-Christophe que,  sans la permission de BLéNAC, le
Gouverneur avait imposé une taxe d'un tiers sur l'exporta-
tion  de  bois débité à Sainte-Croix (AN  COL  F/3/58,  f°
255).  En 1681, il dénonce M. de LA SAULAYE à M. de BLéNAC
"pour  avoir  un  commerce ouvert avec  le  Gouverneur  de
Saint-Thomas" (AN COL F/3/58,  f° 250-251). A la réception
d'une lettre du Capitaine DUCLOS, M. de LA SAULAYE la jeta
sans  l'ouvrir et dit au sergent COITOU :  "Va t'en dire à
ton  capitaine qu'il s'aille se faire foutre,  lui  et  sa
lettre,  et  que  je  l'interdirai de sa charge"  (AN  COL
F/3/58,  f° 251). Toujours la même année, M. de LA SAULAYE
jeta la commission du Capitaine DUCLOS,  qu'il avait reçue
de M. de BLéNAC, en disant : "qu'il se foutait de cela" et
que lui et le Capitaine POTHIER ne seraient plus officiers
de milice à Sainte-Croix (AN COL F/3/58, f° 254 à 256). En
fait, quelques mois plus tard, M. de BLéNAC força M. de LA
SAULAYE à réintégrer les deux capitaines.  POULLAIN DUCLOS
quitta Sainte-Croix en 1684-1685 pour s'établir  probable-
ment au Haut-du-Cap,  Saint-Domingue,  où le nom de DUCLOS
apparaît en 1688 (Moreau de Saint-Méry, II, p. 578).

Il  s'est marié à Saint-Christophe avec Barbe  CLéMENT  de
GRANDMAISON,  probablement  fille  du Capitaine de  milice
Jean CLéMENT de GRANDMAISON de Saint-Christophe.  Ils  eu-
rent  au moins un garçon et une fille à  Saint-Christophe.
Un certain Daniel POULLAIN et son épouse, Catherine VALéE,
baptisèrent leur fille Catherine le 9 juin 1678 au couvent
dominicain de Marie Madeleine à la Rivière Salée à Sainte-
Croix (SOM, RP de Léogane à Saint-Domingue f° 103 V°).
De  plus  le nom de Claude DUCLOS paraît dans le livre  de
compte du Gouverneur IVERSEN entre 1673 et 1676 (Rigsarke-
vit, Vgk., Nr. 530:20), dans la liste des habitants (1681-
1686)  et  le  rôle de la milice du  quartier  du  Sud  de
Sainte-Croix (SOM G1/498, n° 69-80).

A  Saint-Domingue  il y eut au moins deux autres DUCLOS  :
l'un était habitant de l'Arcahaye,  l'autre, Jean-Baptiste
DUBOIS  DUCLOS (était-il un neveu du  Gouverneur  François
DUBOIS  de Sainte-Croix,  marié lui aussi à une CLéMENT de
GRANDMAISON,  Louise ?),  fut Commissaire-ordonnateur à la
Louisiane (1712),  à Saint-Domingue (1717),  Conseiller au
Cap (1718),  Premier Conseiller au Cap et à Léogane (1720)
et Intendant de Saint-Domingue (1729-1735). Il mourut le 2
décembre  1737 à Léogane (Moreau de  Saint-Méry,  III,  p.
1479).

                         ********

De Jacques de Cauna :
LELONG et NERON (GHC pp 41, 64, 96, 126, 151 et 152)
En  complément  de  l'extrait d'article page 151  on  peut
préciser  que  les parrain et marraine de  Mathieu  Thomas
LELONG (b Jean-Rabel 30 5 1772) sont :  Mathieu  PLAIDEAU,
officier de milice, et Elisabeth CAILLOT, épouse de Pierre
LELONG.
De  son mariage avec Marie Dorothée NéRON,  Mathieu Thomas
eut 2 enfants :  Joseph Justin,  + 1844, et Marie-Louise x
Jean LABARTHE,  de Tonneins,  médecin major du 4°  cuiras-
siers.
N.D.L.R.  Rien ne permet encore de rattacher ces NéRON  et
LELONG aux différentes familles de ce nom déjà étudiées.

                         ********

De François Picard-Destelan : LELONG page 151.
Je peux signaler que je descends de la soeur de Thérèse LA
VILLEAUFEVRE,  épouse  de Jean Jacques LELONG.  Le nom  de
cette famille était LE TEXIER de LA VILLEAUFEVRE (Noble ?,
de quelle région ?). Thomas était capitaine de dragons. Il
épousa  Catherine  DATTY,  née à Port-de-Paix en  1725  et
morte  à Jean-Rabel le 20 6 1785 (veuve en 1ères noces  de
Thomas LE TEXIER, elle était remariée à Mathieu PLAIDEAU).

De cete union naquirent 2 filles :
- Marie  Anne  LE TEXIER de LA  VILLEAUFEVRE,  qui  épousa
  Jacob d'AMBERBOS, couple dont je descends.
- Marie  Thérèse LE TEXIER de LA VILLEAUFEVRE  qui  épousa
  Jean Jacques LELONG.

Mon  ancêtre  Jacob  d'AMBERBOS  étant  mort  relativement
jeune, Jean Jacques LELONG fut nommé tuteur de ses enfants
mineurs.  De  ce fait on trouve un certain nombre  d'actes
notariés passés en l'étude de Me LABLANC,  notaire à Jean-
Rabel,  par  Jean Jacques LELONG.  Il est mentionné  comme
officier des milices de Jean-Rabel mais aussi comme avocat
au Parlement.

  On trouve à Jean-Rabel un acte du 9 mai 1785 "baptême de
Marc,  né  le 7 juillet 1783,  fils de Pierre Edme LELONG,



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Révision 26/08/2003