G.H.C. Bulletin 18 : Juillet-Août 1990 Page 156

QUELQUES PRECISIONS SUR LA FAMILLE SONGEONS
Jean-Paul Hervieu

  Pour  compléter les recherches si bien exposées dans  le
n° 17 de GHC (pages 148-149),  il convient de préciser que
les  registres  de l'état civil des  esclaves  de  l'Anse-
Bertrand  n'ont  pas été conservés pour l'année 1809  mais
existent seulement pour les années 1840 à 1848.
  Le  patronyme  donné le 24 octobre 1848 au  plus  ancien
membre  connu de cette famille,  LABRANCHE,  né à  l'Anse-
Bertrand  en  1809,  est  bien SONGEONS  et  non  SONGIONS
(l'absence du point sur le i est certaine).
  La  lecture des actes précédents et suivants  permet  de
conclure  qu'il s'agit bien en fait d'un toponyme (le chef
lieu de canton de l'Oise) car Charles Anatole LEGER, grand
oncle  du futur prix Nobel et premier adjoint  chargé  des
fonctions d'officier de l'état civil de Pointe-à-Pitre (ou
son  secrétaire),  s'est manifestement servi d'un diction-
naire des communes (ou de géographie) pour donner les noms
de   SAVERDUN,    SOMBERNON,   SISTERON,   SEYNE,   SAROS,
SOMMEVOIRE,  SOUVIGNY,  TARARE,  etc.  Mais, bien sûr, là,
c'est  le hasard qui a joué et non l'origine réelle de  la
famille (il y aura une étude à rédiger sur les  patronymes
de 1848).

  L'arrêté  du  21  décembre 1847,  donnant la  liberté  à
Aurélie et à ses trois enfants,  avait été précédé,  le  5
juin 1847, d'un autre arrêté lui allouant une somme de 900
francs  pour  obtenir son rachat amiable de la  demoiselle
Aimée  (1787-1858) qui,  elle-même libre  de  fait,  avait
obtenu son affranchissement en 1833.

  Enfin,  les deux membres de la famille SONGEONS morts au
champ d'honneur sont François (régiment d'infanterie colo-
niale  du Maroc) tombé dans l'Aisne,  devant Longpont,  en
juillet  1918 et son frère Alexis (321° régiment  d'infan-
terie) inhumé le 29 septembre 1918 à Fluquières, également
dans l'Aisne,  tous deux fils d'Olivier Paul SONGEONS,  du
Gosier  et tous deux morts à une centaine de kilomètres du
bourg de l'Oise dont Charles Anatole LEGER avait donné  le
nom  à leur ancêtre de 1848 (cf catalogue de  l'exposition
"La  Guadeloupe et la Grande Guerre",  Basse-Terre,  1968,
page 19 et "Le Nouvelliste" du 10 février 1919).

NOTA Il y a aux Archives de la Guadeloupe 2 exemplaires du
registre  des  nouveaux libres de Pointe-à-Pitre qui  sont
deux copies, exécutées en 1853, du registre original resté
à la mairie de Pointe-à-Pitre.  L'une de ces copies a  été
microfilmée.

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