G.H.C. Bulletin 8 : Octobre 1989 Page 66
PUBLICATIONS
Répertoire des communes 40.000 localités avec leur
repérage sur les cartes Michelin 51 à 90. 35 frs
Pneu Michelin, 46 Av. de Breteuil 75341 Paris Cedex 07.
Un outil que nous avons trouvé très utile.
Microfiches des mariages des 357 paroisses d'Indre et
Loire Centre Généalogique de Touraine, 43 Boulevard
Beranger, 37000 Tours. 20 frs l'unité franco.
Microfiches des dépouillements des mariages avant 1792.
Centre de Généalogie et d'Histoire des Isles d'Amérique
30 Rue Boissière, 75116 Paris;
cahier 27 mars 89, 44 pages : France 30 F Antilles 35 F.
- Variations tempérées sur des propos bicentenaires.
- Une branche antillaise peu connue de la famille de Guyon
de Geys de Pampelonne.
- Saint Domingue : Notes généalogiques (7ème série).
cahier 28 juin 89, 38 pages : France 30 F Antilles 35 F.
- Rectificatif au bref article intitulé Martinique en tête
de la page 21 n° 11 de 1985 des cahiers.
- Billaud-Varenne et Haïti, ses dernières années, sa mort,
sa sépulture.
- Les malheurs du comte de Maillebois aux isles d'Amérique
- Hilaire Chabert de La Charrière.
- Présence de la famille Gaschignard à St Domingue au 18°.
- Portraits antillais.
- Régiment de la Guadeloupe.
Gé Magazine N° 74 Juillet-Août 1989 : 26 frs.
Editions Christian, 5 rue Alphonse-Baudin, 75011 Paris.
Un numéro consacré en grande partie à l'Outre-Mer, avec
une belle iconographie :
- Histoire et Généalogie aux Antilles. B. et Ph. Rossignol
- Entretien avec Liliane Crété à propos de son livre : "La
traite des nègres sous l'Ancien Régime". Philippe Delorme
- Quand Maurice était "Isle de France". Dumas de Mascarel.
- Ascendance : Alexis Leger dit Saint John Perse.
Myriam Provence. Tableaux et étude démographique sur les
32 quartiers du poète à partir de "Ascendance Antillaise
de Saint-John Perse" par B. et Ph. Rossignol.
- Les archives départementales de la Martinique.
Valérie Gautier.
- Filiation: les racines du poète franco-mauricien Chazal.
Bertrand Dumas de Mascarel.
Population n° 1 1989 pages 55 à 84
I.N.E.D. 27 rue du Commandeur, 75675 Paris Cedex 14.
"Mortalité et créolisation sur les habitations
martiniquaises du 18° au 19° siècles" par Myriam Cottias.
Cette étude très technique sur la mortalité des esclaves
a été établie à partir des inventaires de plantation de la
famille Levassor de La Touche au Lamentin entre 1766 et
1844 : Gagneron Desvallons, caféyère et sucrière, Papin de
L'Epine, caféyère et sucrière, Petit Morne, Maugé, Acajou.
Les résultats montrent des espérances de vie très
différentes d'une habitation à l'autre et un schéma de
mortalité bi-modal : hécatombe des enfants et maintien
d'une mortalité élevée à l'âge adulte.
L'accroissement naturel est en général négatif mais sur
l'habitation où la part des créoles est la plus importante
les naissances assurent le renouvellement de la population
car les créoles ont une mortalité moins forte que celles
des esclaves achetés et vivent généralement en famille.
DEPUTES A LA CONSTITUANTE :
NADAL DE SAINTRAC
ET SES ENFANTS
(suite et sans doute fin)
P. Bardin
L'article paru dans le n° 5 laissait subsister un
certain nombre d'interrogations auxquelles il est aujour-
d'hui possible de répondre, notamment sur la mort de son
fils retrouvé assassiné "dans les bois des héritiers
Gissac entre Ste-Anne et St-François" le 29 mars 1809. Le
document découvert constitue un véritable "scoop", même
180 ans après, comme vous pourrez le constater.
Embarquement pour l'Assemblée Nationale
Pourquoi SAINTRAC ne figure-t-il pas sur le registre
conservé à Paris (AN F5B) des débarquements à Nantes en
juin 1790, lorsque du navire "La Baronne de Baye" débar-
quent, venant de Guadeloupe, les deux autres députés
COQUILLE et CHABERT de LA CHARRIèRE? La réponse nous a été
fournie par M. J.M. Loré qui a consulté les registres des
Archives de Nantes : il s'agit d'un oubli dû aux circons-
tances de l'embarquement car il est porté sur le rôle la
mention suivante "passagers de gré à gré après l'arrêté du
rôle : M. de SAINTRAC, député de la Guadeloupe à l'Assem-
blée Nationale, Basse-Terre le 24 4 1790 et M. de LA
TOUCHARDIèRE, neveu de M. de LA TOUCHARDIèRE médecin du
roi à Marie-Galante, Basse-Terre le 25 4 1790" (1). NADAL
de SAINTRAC a donc bien voyagé sur le même navire que ses
deux collègues et il a dû s'embarquer "en catastrophe".
Médiocre ou compétent ?
On se souvient de ce que disait MIRABEAU en parlant
de notre député "Vous donnez la parole à un homme à qui
Dieu l'a refusée". Comment cet avocat au Conseil Supérieur
de Guadeloupe était-il jugé par ses pairs? On peut lire
dans la liste des officiers de justice (2) : "M. de SAIN-
TRAC est un sujet excellent, rempli de probité, d'esprit,
de talents et de connaissances pour sa profession; il a
une conduite irréprochable à tous égards, il jouit de
l'estime des chefs et du public; elle lui est justement
acquise. Il est susceptible des places les plus importan-
tes de la magistrature qu'on voudrait bien lui confier."
(Basse-Terre 5 juillet 1777)
C'est un éloge flatteur que l'on va retrouver sous la
plume du général RICHEPANCE, le 15 thermidor an X et du
gouverneur LACROSSE le 20 fructidor lorsqu'il s'agira
"d'organiser les tribunaux dans la colonie qui est dépour-
vue d'un ordre judiciaire légal." Voilà qui en dit long
sur la façon de penser des représentants consulaires en
Guadeloupe et sur le nouvel ordre qu'ils étaient chargés
d'instaurer. C'est si vrai que M. de SAINTRAC, nommé
provisoirement "Commissaire de justice, à la place du
citoyen COSTER décédé" verra son traitement être moitié
moindre que celui du titulaire "ainsi que le veulent les
lois et ordres sur les intérimaires, existants dans l'an-
cien régime et auxquels il n'a pas été dérogé." (3) On
n'est pas plus clair. Oublié également le fait que M. de
SAINTRAC, quelles qu'aient pu être ses qualités, avait
émigré et ses biens séquestrés. La Révolutio , les sans-
culottes, Victor HUGUES, appartenaient au passé. A propos
de biens séquestrés, en métropole la maison natale ou
"vieux chaâteau", à Verteillac, de NADAL de SAINTRAC,
suspecté d'émigration, sera totalement rasée par ordre du
représentant ROUX FAZILLAC, le 4 pluviôse an II (4). Il
Page suivante
Retour au sommaire
Révision 26/08/2003