G.H.C. Bulletin 5 : Mai 1989 Page 36
DEPUTES A LA CONSTITUANTE : NADAL DE SAINTRAC
ruquier se suicida.
Quatre jours après le 10 octobre, le roi Louis XVI
recevait "garde de son corps" ROUPH de VARICOURT "en
considération de son frère tué le 5 octobre 1789".
Dans "Biographies comtemporaines" aux archives de l'Ain,
parues en 1863, M. BOULLéE dit que deux autres ROUPH de
VARICOURT, gardes du corps, dont celui engagé le 10 octo-
bre furent tués à l'armée de CONDé. Je pense que c'est une
une erreur. En effet, bien que les prénoms ne soient pas
donnés, on peut, sans risque de se tromper, affirmer que
Louis Marie Joseph, dernier garde du Corps de la famille,
né le 18 septembre 1768 et baptisé à Gex le 26 novembre
1769, qui épouse à Londres Marie Jeanne Thérèse NADAL de
SAINTRAC, née à Basse-Terre de Guadeloupe le 31 mars 1777,
meurt à la Martinique au Lamentin le 28 décembre 1799.
De son mariage à Londres avec Marie Jeanne Thérèse NADAL
de SAINTRAC naquit un fils au Mouillage de la Martinique
(St Pierre) le 13 octobre 1799 : Louis Prosper Charles
Thérèse.
Documents consultés.
A.D. de l'Ain : R.P. Gex pour 1768 : 2 E 17.304
Visages de l'Ain n° 157 mai-juin 1978
Histoire politique et religieuse du pays de
Gex, Joseph Brossard, 1851
Bulletin de la Société Gorini du diocèse de
Belley, tome VIII 1911
Notice sur M. de Varicourt, évêque d'Orléans.
Boullée 1863
SHAT Vincennes: Gardes du Corps du Roy YB22
Mémoires du comte d'Hézèques, page à la cour de Louis XVI.
(Taillandier)
***** IV NADAL de SAINTRAC aux îles *****
Jean NADAL de SAINTRAC donc, n'était pas créole.
Comme on l'a vu plus haut, il semble arriver en Guadeloupe
en 1771. Il obtint un brevet de Conseiller au Conseil
Supérieur le 24 10 1775, mais il préféra alors rester
avocat. Ce brevet lui fut renouvelé le 19 2 1779 (1). Il
était habitant à Petit-Canal. C'est à ce double titre de
Conseiller et d'habitant de Grande Terre qu'il fut député
élu pour la Grande Terre, CHABERT de LA CHARRIèRE étant
celui de Basse Terre et COQUILLE celui de Marie Galante.
Après sa démission de la Constituante, il retourne
sur son habitation du Petit-Canal et reprend sa charge de
Conseiller au Conseil Souverain, dont il est président le
26 novembre 1792. Le Conseil tint sa dernière séance le 21
février 1793. La Révolution gagnant la Guadeloupe il émi-
gre au Mouillage de la Martinique où il est témoin de
nombreux actes d'état civil concernant des guadeloupéens.
Son habitation de Guadeloupe est alors sequestrée : le
recensement de l'an IV l'appelle "Habitation Nationale
Sentrac", elle a 130 "cultivateurs" et c'est une des plus
importantes du quartier.
En l'an X, il retourne en Guadeloupe en bénéficiant
de l'amnistie pour fait d'émigration du 6 floréal an X.
LACOUR précise que NADAL de SAINTRAC procède à la réorga-
nisation de la justice, prend une grande part aux nomina-
tions ... et se réserve la place la plus lucrative. En
effet en novembre 1802, il est nommé par RICHEPANCE juge
du tribunal de première instance de Pointe-à-Pitre (con-
firmé par le Premier Consul le 3 août 1803), alors que son
fils est nommé assesseur du tribunal d'appel. L'historien
Jules BALLET dit de l'ancien député de la Constituante :
"Il s'attira par son savoir, son intégrité, l'estime de
ses concitoyens qui lui décernèrent le surnom de POTHIER
de la Guadeloupe".
Il meurt en 1809, un mois avant le décès tragique de
son fils qui venait d'être nommé conseiller et président
du 6° tribunal criminel spécial.
(1) Bien qu'il ne figure pas dans les fragments des regis-
tres d'enregistrement du Conseil Supérieur de la Guade-
loupe conservés aux A.D. de la Guadeloupe, série 1B (dos-
sier n° 5 du C.G.H.I.A.), confirmation de son inscription
au Conseil Supérieur est donnée dans :
CARAN : Colonies E 364 (dossier de Saintrac); B 151 et 167
(correspondance du ministre); C7A 44 (correspondance de
Guadeloupe); D2D 3 (personnel civil, Conseil Souverain);
D2C 321.
Autres sources :
CAOM : Registres d'état civil de Guadeloupe et Martinique;
G1 497 n° 53 (émigrés rentrés); G1 501 (recensement de
l'an IV)
AD Guadeloupe : Manuscrits de Ballet "Nadal de Saintrac"
Archives de la Seine D 49 Z (émigrés français à Londres)
Lacour "Histoire de la Guadeloupe" II p.14 et 16; III p.
431 et 432; IV p. 136
********** Généalogie **********
Première génération
Messire Jean (Baptiste) NADAL de SAINTRAC, écuyer,
député de la Guadeloupe
o Verteillac en Dordogne 3 b 7 4 1745 (1), fils de
Sicaire, seigneur de Saintrac et de Courval, conseiller
au présidial de Périgueux, et de Anne DEBAYS
+ Pointe-à-Pitre, dans sa maison rue Dessaix, 6 déclaré
7 2 1809 (64 ans)
x BasseTerre Mont-Carmel 25 1 1773 Thérèse Catherine
Joséphine de BOVIS, fille de Joseph, habitant au
Lamentin, et Catherine RANNOUé
Deuxième génération
1 Jean Marie Joseph NADAL de SAINTRAC
o Basse TerreMont-Carmel 16 10 b 3 11 1773p M. Joseph
de Bovis, écuyer m dame Catherine Rannoué, ses aïeux
+ 28 10 1791/ (sort inconnu)
2 Louis Ange Thérèse NADAL de SAINTRAC
o BasseTerre Mont Carmel 2 b 12 81775 pLouis Rannoué
doyen des procureurs du Conseil Supérieur de Guadelou-
pe m Marie Thérèse Rannoué, son épouse
+ Basse Terre Mont-Carmel 20 3 1776, environ 8 mois
3 Marie Jeanne Thérèse NADAL de SAINTRAC
o Basse Terre Mont-Carmel31 3 b 12 4 1777p Jean Marie
Josephde Saintrac son frère m Marie Jeanne Rannoué,
tante
ax Londres 19 7 1797 (1) Messire Marie Louis Joseph ROUPH
de VARICOURT, ancien garde du roi, fils de + Marin
Etienne, brigadier des gardes du corps du roi (Cie de
Beauvau) et Gilberte de PREZ de CRASSIER (2)
o Gex (Ain) 18 9 1768 b 26 11 1769 (1)
+ Lamentin (Martinique) 28 12 1799, émigré, natif de
Gez près du Mont St Claude, environ 33 ans (1)
bx /1825 M. de BéRENGER (1)
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Révision 15/05/2003