G.H.C. Bulletin 3 : Mars 1989 Page 14

Le C.A.O.M.

  Les demandes sont ramassées au guichet du  président  de
salle toutes les 1/2 heures entre 9h 15 et 11h 15 et entre 
13h 30 et 16h 15. Les registres sont mis à disposition  de
15 à 30 minutes plus tard,  au  guichet  du  président  de
salle.
LES COMMUNICATIONS SONT LIMITEES A 8 REGISTRES PAR JOUR.

COPIES DE DOCUMENTS

Photocopies interdites. Trois formules possibles :
a) demander de faire  un  microfilm  de  l'acte  qui  vous
intéresse et ensuite, à partir du microfilm une copie.
coût : 10 frs l'unité; qualité souvent décevante.
b) les actes peuvent être photographiés par le photographe 
M. Dubuisson,  avec un résultat excellent qui parfois même 
améliore la qualité de lecture de l'original.
coûts : 9x12  8,50 f; 13x18  13,50 f; 18x24  16,50 f.
  Format à déterminer par le demandeur, à moins  que  vous
ne demandiez à M. Dubuisson de déterminer le format  idéal
pour une lecture facile, ce qu'il  fait  en  professionnel
très qualifié, beaucoup  mieux  que  nous-mêmes,  amateurs
pleins de bonne volonté...
  Délai : une semaine, rarement plus. Pour gagner du temps 
vous pouvez payer les photos  AVANT  de  quitter  les  ar-
chives, ce qui évitera le délai aller/retour  du  courrier
pour demander et recevoir votre paiement.
  Pour obtenir les  photographies  il  faut  en  faire  la
demande sur formulaires spéciaux, à remplir à la  main  en
double exemplaire, en reportant vos nom  et  adresse,  les
cotes etc...c'est long et fastidieux : se munir d'étiquet- 
tes adresse auto-adhésives.
  Il est prudent de prendre note des  demandes  de  photos
que vous déposez : cela vous  permettra  de  réclamer  les
photos qui pourraient  avoir  été  oubliées.  Cela  arrive
surtout quand un acte a plusieurs pages.
c) Faire ses photos soi-même, avec  son  propre  matériel.
Dans ce cas, j'ai remarqué que  les  "pros"  choisissaient
les places au fond de la salle, contre  le  mur  qui  fait
face à la baie vitrée. La lumière y serait meilleure.

                        OU HABITER
par exemple : Le Moulin, 1 av. R. Schuman; 13090 Aix
tel : (16) 42 59 41 68.
Situé à 5 ou 600 m des archives et près de la gare.
** tranquille, sans prétention, bureaux un peu petits pour 
travailler le soir  dans  sa  chambre,  éclairage  parfois
insuffisant. Préférer  les  chambres  côté  parking,  plus
calmes malgré quelques passages  de  trains  à  proximité.
Téléphone dans les chambres. De 130 à 290 frs par jour.
Pas de restaurant, mais une boutique de station service  à
10 m. avec plusieurs possibilités. Rapide,  facile,  chaud
ou froid + boissons. On y trouve même  le  journal  et  un
dépannage de fournitures de bureau.

ATTENTION  :  "ON"  dit que certains étudiants  acceptent, 
contre rémunération à déterminer de gré à gré, d'aller  en
vos lieu et place  rechercher  des  actes.  Profiter  d'un
éventuel passage à Aix pour vous mettre d'accord...

RECHERCHES EN COURS

M.  Boromé  continue ses recherches et ses travaux pour la 
publication de la correspondance de  Toussaint  LOUVERTURE
avec un index général. Il serait heureux d'avoir  communi-
cation de tout document original concernant ce sujet.

Guadeloupéens en Guyane au XVIII° siècle
B. et Ph. Rossignol

     Nous avons évoqué (n° 1 p. 4 à 6) l'affaire du  sieur
MERCIER  en 1775 et nous envisagions de donner des  généa-
logies d'autres  familles  guadeloupéennes  de  Kourou  et
d'autres quartiers de Guyane. Or la matière réunie devient 
trop importante et donnera lieu à une publication  regrou-
pée et séparée.
     Pour en terminer provisoirement avec le sujet,  voici
d'une part un complément sur le sieur MERCIER  et  d'autre
part l'histoire du sieur LAFOREST.

I Meurtre des esclaves du sieur MERCIER 

     Le 3  septembre  1776  le  ministre  écrit  à  M.  de
FIEDMOND et M. MALOUET, gouverneur et intendant de Cayenne 
que le Roi a approuvé  le  parti  pris  d'empêcher  toutes
poursuites qui "n'auraient  pu  que  produire  un  mauvais
effet. Il a cependant paru convenable à Sa Majesté que son 
autorité intervînt pour remettre la  peine  encourue  pour
raison de ces meurtres quoiqu'ils fussent involontaires".
     On joint donc un  brevet  à  enregistrer  au  Conseil
Supérieur, qui reprend le terme de "méprise" et  ajoute  :
"D'ailleurs tout le détachement ayant tiré à  la  fois  il
serait impossible de distinguer les coups qui ont porté et 
de qui ils sont partis." En conséquence Sa Majesté quitte, 
remet et abolit le meurtre  des  nommés  (deux  lignes  en
blanc) esclaves appartenant  au  Sr  MERCIER  habitant  de
Cayenne commis le (en blanc)  1775  dans  le  quartier  de
Kourou, province de la Guyane". La lettre d'accompagnement 
enjoint de remplir la date du délit et le nom des esclaves 
tués laissés en blanc, M. de LA CROIX  ne  les  ayant  pas
fait connaître.
     Reste le problème du remboursement au Sr MERCIER.  Sa
Majesté a jugé "injuste et dangereux" de le faire  suppor-
ter par le détachement "et elle a décidé que la caisse des 
nègres justiciés dont les fonds sont destinés à la  sûreté
publique par la punition des nègres fugitifs et  criminels
en devait être chargée." Le plaidoyer de M.  de  LA  CROIX
qui trouvait "injuste de faire  payer  à  la  colonie  une
méprise faite par un détachement"et  qui  considérait  que
"le Roi seul doit indemniser le Sr MERCIER" n'a  donc  pas
convaincu Versailles!  

Source : Colonies B 156/2 folios 489 et 490

II Le sieur LAFOREST, ses dettes et sa belle mulâtresse
     
     C'est le tout premier des guadeloupéens de Guyane. Il 
arrive le 15 septembre 1766 avec  sept  esclaves  dans  un
petit bâtiment lui appartenant,  avec  l'intention  de  se
fixer à Sinnamary et d'y établir une ménagerie (élevage de 
bovins). Le gouverneur de FIEDMOND  en est tout heureux et 
assure que lui et  les  trois  autres  habitants  dont  il
annonce l'arrivée "seront reçus de manière à  leur  donner
sujets d'être contents d'être  venus  ici  et  en  engager
d'autres à venir les joindre". (1)
     Las! sa lettre se croise avec une lettre du  ministre
portant plainte des sieurs DUMAS de GONTIER et de MATERRE, 
négociants de Bordeaux qui avaient expédié en 1764 pour la 
Guadeloupe le brigantin "l'Aimable Marianne"  en  en  con-
fiant la gestion au sr LAFOREST, officier  marchand  inté-
ressé dans l'expédition. LAFOREST a rendu  le  2  novembre
1765 un compte par  lequel  il  est  débiteur  relicataire



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Révision 29/07/2003