G.H.C. Bulletin 1 : Janvier 1989 Page 4
COLLOQUES - CONGRES - REUNIONS
X ème CONGRES NATIONAL DE GENEALOGIE
Tous les 2 ans se tient, sous l'égide de la Fédération
des Sociétés Française de Généalogie, d'Héraldique et de
Sigillographie, un Congrès national réunissant plusieurs
centaines de participants du monde entier et un grand
nombre d'Associations et de généalogistes professionnels.
En 1989 il se tiendra à Arras du 4 au 7 Mai, lors du pont
de l'Ascension. Le thème : De la plume au clavier.
Renseignements : A. G. du Pas-de-Calais, Maison des
Sociétés, 16 Rue Aristide Briand, 62000 ARRAS
OPERATION 150.000 FAMILLES
L'I.D.E.G. entreprend pour le Congrès d'Arras une opéra-
tion sur les familles étudiées. Il s'agit d'un échange
national sur 150.000 familles qui comprendra non seulement
les familles étudiées par les congressistes (ou de tous
ceux qui veulent participer à l'opération) mais encore
celles recueillies lors des précédents Congrès et celles
des membres d'un grand nombre de Centres de Généalogie.
Chaque participant devra fournir la liste des familles
sur lesquelles il possède des renseignements en remplis-
sant les bordereaux fournis par l'I.D.E.G.
Lors du Congrès il recevra, sur place ou par la poste,
pour tous ceux qui ne seront pas congressistes, la liste
des familles qu'il a étudiées ainsi que toutes les famil-
les de mêmes patronymes ayant été étudiées par les autres
personnes ou adhérents des Centres. L'opération sera close
en février 1989. Souscription : 50 frs.
Demande de bordereaux : Ph. Rossignol, Opération Arras,
Pavillon 23, 12 Avenue Charles De Gaulle, 78230 Le Pecq.
Joindre un timbre pour la réponse.
QUESTIONS - REPONSES
Les questions doivent être courtes et précises.
Les réponses doivent rappeler le numéro de la question et
être concises. Les sources consultées doivent être
mentionnées. Les hiéroglyphes ne seront pas déchiffrés.
QUESTIONS
89-1 Réfugiés des Antilles sous la Révolution.
Où en trouver les listes?
89-2 HOUELCHE (Les Saintes)
Ascendance de Nicolas H. x 11 5 1772 Terre de Bas.
REPONSES
89-1 Réfugiés des Antilles sous la Révolution.
Les listes ne sont pas regroupées en un seul lieu mais il
en existe dans plusieurs dépôts d'archives dans la série
Secours aux réfugiés (série L). Consulter le "Guide des
sources de l'Histoire d'Amérique latine et des Antilles
dans les Archives françaises", Paris, Archives Nationales
1984 (390 frs). Voir aussi : "Les colons de St Domingue
passés à la Jamaïque, 1792-1835", Ph. Wright et G. Debien,
Bull. Sté d'Histoire de la Guadeloupe, n° 26.
89-2 HOUELCHE (Les Saintes)
1 Nicolas HOUELCHE x 11 5 1772 Terre de Bas
2 Laurent HOUELCHE o Saintes x 16 7 1729 Terre de Bas
3 Dorothée RIVIèRE o 22 6 1704 Saintes
4 Laurent HOULCHE o Basse Terre + /1729
x 13 6 1702 Terre de Bas
5 Marguerite BRENNE o Basse Terre
8 Thomas HOUELCHE (Irois = Irlandais)
+ ? 13 6 1702 Terre de Bas (Thomas H. sans précision)
9 Marie NOGLE ou NOBLE ou NOELé ou NAYLE ou DENOGUE ou
DERISQUE ou NAISE
Guadeloupéens à Kourou au XVIII° siècle
Bernadette et Philippe Rossignol
On trouve dans le Fonds Personnel des Colonies (E
310) au dossier MERCIER une lettre de M. DELACROIX (1) au
ministre qui présente un intérêt sur divers plans. En
voici la transcription :
++++++++
Cayenne le 5 août 1775
Monseigneur
M. de FIEDMOND (2) étant allé visiter les postes de
Sinnamari et Maroni, ce qui le retiendra quelque temps
dehors de l'île (3), j'ai l'honneur de vous rendre compte
en particulier de l'accident arrivé dans une chasse contre
les nègres marrons (4) et de la lettre commune que nous
avons écrite à ce sujet M. de FIEDMOND et moi à M. le
Procureur du Conseil Supérieur de Cayenne.
M. de PRéFONTAINE (5), commandant à Kourou, ayant été
informé d'un carbet (6) qui se trouvait attenant les
grandes savanes, s'y transporta avec plusieurs habitants
de son quartier et des indiens pour enlever s'il était
possible les nègres marrons et détruire le carbet qui leur
servait d'asile. Ayant pour cela partagé son détachement,
il marcha par différentes routes afin de cerner le dit
carbet. Un des partis de ce détachement, ayant aperçu un
nègre et une négresse en vigie, s'avança le plus promp-
tement qu'il lui fut posible pour s'en saisir. Mais ces
nègres ayant de leur côté reconnu le détachement se
jetèrent dans le bois en fuyant de toutes leurs forces.
Les fusiliers se mirent tout de suite à leur poursuite en
leur criant à plusieurs reprises : "arrête!" Mais ils ne
purent les joindre.
Comme malheureusement ce nègre et cette négresse
avaient pris le chemin d'un vieil abattis (7) du Sr.
MERCIER, habitant émigré de la Guadeloupe, les fusiliers
en les poursuivant aperçurent au travers des arbres des
nègres et, croyant que c'était les marrons qui avaient
fui, ils tirèrent sur eux. Les coups de fusil ayant mal-
heureusement porté tuèrent deux nègres et blessèrent une
négresse appartenant au Sr. MERCIER, propriétaire de ce
vieil abattis, lesquels n'étaient nullement marrons, mais
occupés alors à grager du manioc (8) et à fendre du bois
dont le bruit les avaient apparemment empêchés d'entendre
les cris d'"arrête".
Comme cet accident, Monseigneur, n'est arrivé que par
une malheureuse méprise et un zèle un peu trop précipité
de l'habitant qui conduisait ce parti composé d'indiens
auxquels il est très difficile de faire suivre une consi-
gne et que dans la règle il eut été nécessaire que le
ministère public en prit connaissance, laquelle aurait
mené à une procédure criminelle on ne peut plus désagréa-
ble pour un ancien officier décoré des ordres du Roi comme
M. de PRéFONTAINE qui n'est nullement coupable; que d'ail-
leurs cette procédure ne pourrait que ralentir le zèle des
détachements qui seraient par la suite envoyés contre les
nègres marrons qu'il est si intéressant pour la sûreté de
la colonie de détruire, nous avons écrit une lettre com-
mune à M. le Procureur Général pour le prier dene faire
aucune démarche sur cette affaire et d'en défendre pareil-
lement la poursuite à son substitut jusqu'à ce que nous
eussions reçu vos ordres à ce sujet.
Le S. MERCIER, Monseigneur, ayant perdu par cet acci-
dent deux de ses meilleurs esclaves, surtout un qui était
son commandeur, nous a présenté une requête commune à M.
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